Ils ont moins de 25 ans et une soif d'entreprendre. Artisans sellier ou producteur de lait d'ânesse, comment se lancer en pleine crise sanitaire ? À 24 ans, Camille Jouglet a ouvert son atelier de sellerie dans l'Oise. Depuis juillet dernier, elle rénove des pièces de collections. Du sur-mesure pour des clients exigeants. "Si jamais on décale un point, si jamais un fil pète, il faut retourner en arrière et recommencer, on n'a pas le droit à l'erreur", explique-t-elle. Elle a appris le métier pendant cinq ans en tant que salariée, mais voulait voler de ses propres ailes et être au contact des clients. Grâce au bouche à oreille, elle a du travail jusqu'en mai mais avec l'épidémie, difficile de se projeter. "J'aimerais pouvoir aller sur des expositions, me présenter aux collectionneurs, faire des rassemblements de motos", ajoute la jeune fille. Se convertir pour s'en sortirDans l'Aveyron, deux copains ont choisi de relancer une affaire familiale : des produits cosmétiques à base de lait d'ânesse. Pour rénover la gamme, les deux amis ont emprunté 80 000 euros. Après deux mois d'activité, la crise sanitaire a tout bouleversé : il n'y a plus de commande, et les stocks s'accumulent. Pour s'en sortir, ils ont dû se convertir à la vente directe et sur Internet.