Cet article date de plus d'un an.

Défaillances d'entreprises : "Il faut que les grandes entreprises et les acteurs publics soient extrêmement vigilants sur leurs paiements", alerte leur médiateur national

Selon Pierre Pelouzet, les faillites sont notamment dues au "ralentissement de la demande avec des carnets de commande qui baissent un petit peu" et une hausse des "coûts de l'énergie et des matières premières".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un restaurant définitivement fermé à Paris, en novembre 2020. (FRED DUGIT / MAXPPP)

Face à la hausse du nombre de défaillances d'entreprises, "il faut que les grandes entreprises et les grands acteurs publics soient extrêmement vigilants sur leurs paiements voire [qu'ils fassent des] avances", plaide mardi 17 janvier sur franceinfo Pierre Pelouzet, médiateur national des entreprises. Selon une étude du cabinet spécialisé Altares révélée par franceinfo, entre 2021 et 2022 les défaillances d'entreprises ont bondi de près de 50%, en partie à cause "des retards de paiement", explique Pierre Pelouzet.

Il observe par ailleurs un "ralentissement de la demande avec des carnets de commande qui baissent un petit peu" et une hausse des "coûts de l'énergie et des matières premières". Face à cela, "si des clients commencent à payer en retard, il y a de moins en moins de trésorerie", soutient Pierre Pelouzet. Il assure que cette "absence de trésorerie" peut conduire à ces défaillances d'entreprises.

"Quand on ne peut plus avoir d'argent dans les caisses, on dépose le bilan."

Pierre Pelouzet

à franceinfo

Le médiateur national des entreprises ne juge pas surprenante l'explosion du nombre de procédures enregistrées auprès des tribunaux de commerce : "C'est le cours normal de notre économie avec des entreprises qui naissent, d'autres qui grandissent et d'autres malheureusement qui disparaissent". Selon Pierre Pelouzet, "2021 a été une année de reprise, mais en 2022 on a eu beaucoup moins d'aides et la reprise a été moins forte donc on revient progressivement à des chiffres d'avant la crise sanitaire".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.