Continental se pourvoit en cassation après l'invalidation du motif économique des licenciements de Clairoix
L'entreprise de pneumatiques juge que la cour d'appel n'a pas tenu compte "d'expertises économiques complémentaires".
La bataille des licenciements à Continental n'est pas finie. Le fabricant de pneumatiques allemand entend se battre jusqu'au bout. Il annonce dans un communiqué, vendredi 28 novembre, sa décision de se pourvoir en cassation après l'invalidation par la cour d'appel d'Amiens (Somme) du motif économique pour le licenciement de 683 salariés de son usine de Clairoix, dans l'Oise.
"Bien que Continental ait conscience qu'un nouvel épisode juridique constitue une épreuve pour l'ensemble des salariés concernés (...), elle a pris la décision de se pourvoir en cassation après s'être acquittée du versement de 29 millions d'euros d'indemnités, se conformant ainsi aux arrêts de la Cour d'appel d'Amiens du 30 septembre dernier", annonce le groupe.
Des mutations liées à la crise
Le fabricant de pneumatique regrette que la cour d'appel n'ait pas tenu compte "d'expertises économiques complémentaires" fournies par Continental. "Avec cinq ans de recul, ces expertises démontrent, sans conteste, que la crise de 2008-2009 préfigurait des mutations profondes et durables du marché de l'automobile qu'il était vital d'anticiper, pour sauvegarder la compétitivité de la division pneu, tourisme et camionnette (PLT) de l'entreprise", explique-t-il dans un communiqué.
"Les ventes sont portées par les marchés émergents (...) où Continental était peu implanté, alors que les manufacturiers de pneumatiques devaient suivre le déplacement géographique des constructeurs automobiles : il était donc urgent, pour Continental, de réagir et de réduire ses capacités de production en Europe de l'Ouest où sa surcapacité, fin 2009, correspondait à l'équivalent de trois usines de Clairoix tournant à vide, sans espoir d'écouler cette production en Europe", détaille l'avocat de Continental France, dans le communiqué.
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