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Vidéo Amende requise contre Leclerc : "On va se défendre", annonce le PDG Michel-Edouard Leclerc

Le PDG du groupe français de grande distribution rejette les accusations du gouvernement qui parle de "pratiques commerciales abusives" et affirme qu'il va aller devant la Cour de justice de l'Union européenne.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Le PDG du groupe Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, était l'invité de franceinfo mardi 23 juillet 2019. (FRANCEINFO)

"On va se défendre", a déclaré le PDG du groupe Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, dans une première réaction mardi 23 juillet sur franceinfo, alors que le géant de la distribution est menacé d'une amende record de 117,3 millions d'euros par le ministère de l'Économie pour "pratiques commerciales abusives". Il est notamment reproché au groupe de distribution E. Leclerc de mener ses négociations commerciales en Belgique pour contourner la loi française et faire pression à la baisse sur les prix. "C'est du baratin", répond Michel-Edouard Leclerc.

franceinfo : Avec cette menace du ministère de l'Économie, diriez-vous que vous êtes un bouc émissaire ?

Michel-Edouard Leclerc : Oui. On nous reproche beaucoup de ne pas augmenter nos prix. Il y a un lobby, il y a eu un deal politique entre le gouvernement et un certain nombre d'industriels.

Vous dites que le gouvernement est au service des industriels ?

Aujourd'hui, oui. Là, ils en font trop. Quand on fait des bêtises et qu'on se fait retoquer, c'est normal, je suis pour la justice et pour l'application de la loi. Là, vous avez vu, il y a eu des communiqués le dimanche après-midi pour tacler Leclerc, c'est beaucoup trop. Nous, on va continuer à pédaler pour vendre moins cher. Vous pouvez compter sur nous.

Mais pourquoi aller négocier en Belgique ? Pourquoi ne pas faire ces négociations en France ?

C'est du baratin, on ne négocie pas en Belgique. On négocie avec des sociétés multinationales là où elles sont. Le siège de Nestlé est en Suisse, d'autres sièges sont en Hollande ou à Londres. L'Europe, c'est l'Europe. Leclerc ne négocie avec les grands industriels multinationaux que sur leur territoire. Il n'y a pas de négociations avec les PME françaises, avec l'agriculture française ailleurs qu'en France. On va aller devant la Cour de justice de l'Union européenne. On va se défendre. Le but, c'est de nous obliger à augmenter les prix. On va gagner cette bataille.

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