Siemens-Alstom : les députés de l'opposition mettent en garde l'État
Les salariés d'Alstom ne sont pas les seuls à s'inquiéter pour leur avenir : certains à gauche accusent l'État de vendre les bijoux de famille, de se désengager de l'industrie au risque de détruire de l'emploi.
Non à une vente à la découpe des fleurons de l'industrie française. Dans l'hémicycle, les députés de la France insoumise sont les premiers à monter au créneau contre le gouvernement. Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Benjamin Griveaux, promet "un mariage entre égaux" contenant "un certain nombre de garanties en terme d'emplois et de gouvernance". Insuffisant, réplique l'opposition de droite, qui dénonce elle aussi un accord en défaveur de la France. "C'est déséquilibré parce que ce sont les Allemands qui auront les droits de vote, qui seront largement majoritaires dans cet ensemble, bien plus que les autres actionnaires", a fustigé Éric Woerth, député LR de l'Oise.
"Des milliers d'emplois concernés" par l'accord
Plus mesurés sur l'accord, les socialistes craignent en revanche des suppressions d'emplois. Olivier Faure, le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée met en garde contre les risques que cette fusion fait courir à "des centaines d'humains" et "des milliers d'emplois concernés". Un accord Siemens-Alstom scellerait la première alliance franco-allemande depuis le début du quinquennat, au moment même où Emmanuel Macron milite pour une plus grande intégration économique européenne.
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