Opération ville morte à Belfort : "on ne veut pas de solutions électoralistes" (André Fages, CFE-CGC)
Une journée "ville morte" est organisée samedi 24 septembre à Belfort. Les salariés d'Alstom protestent contre la fermeture du site historique de la ville. Les syndicats, eux, demandent des solutions cohérentes et efficaces.
Une journée "ville morte" est organisée samedi 24 septembre à Belfort où des salariés d'Alstom, des commerçants et des habitants se mobilisent contre le transfert d'une partie de l'usine de trains vers Reichshoffen dans le Bas-Rhin. Cette mobilisation intervient alors que le gouvernement fera ses propositions pour sauver le site historique la semaine prochaine. André Fages, délégué CFE-CGC d'Alstom, invité samedi de franceinfo "ne veut pas de solutions électoralistes."
franceinfo : Qu'attendez-vous de celle journée ville morte à Belfort ?
André Fages : Il s'agit, d'une part, de montrer la cohésion et la solidarité de la ville de Belfort avec les Alstommes et d'autre part, de mettre la pression sur le gouvernement et la direction sur les solutions qui pourraient être envisagées pour assurer la pérennité d'Alstom transports.
Qu'espérez-vous comme solutions ?
On ne veut pas de solutions électoralistes. (…) Des solutions certes, mais des solutions qui nous permettent de vivre. Elles pourraient être des solutions qui seraient proposées par le gouvernement, avec les TGV et d'autres choses, mais aussi des solutions issues de la société Alstom en nous offrant des opportunités sur des marchés à l'export ou de petits marchés. (...) C'est une conjonction des deux qui nous permettra de bien vivre au-delà des deux, trois années qui sont devant nous.
Comment envisagez-vous la rencontre avec la direction d'Alstom lundi au CCE extraordinaire ?
On attend de voir notre PDG les yeux dans les yeux pour la première fois depuis l'annonce qui nous a été faite le 7 septembre. C'est la moindre des choses. C'est une question de décence que de rencontrer les élus du personnel et notamment les élus de Belfort pour leur annoncer les yeux dans les yeux ce qui a décidé. Aujourd'hui, on a juste eu droit à des communiqués et des relais par l'intermédiaire des directions locales. Je ne sais pas si on peut parler de fairplay mais ce n'est pas quelque chose de très décent de sa part.
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