Alstom Belfort : Emmanuel Macron estime que le gouvernement a raison "de faire monter la pression"
Sur l'antenne deFrance Bleu Besançon, Emmanuel Macron s'est exprimé sur la situation du site Alstom de Belfort. La décision de supprimer 400 emplois n'est "pas conforme à l'esprit des discussions qu'il y a eu ces dernières années avec les pouvoirs publics" a-t-il expliqué.
L'ancien ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, a estimé, mardi 27 septembre sur France Bleu Besançon, que le gouvernement avait "raison de faire monter la pression [sur Alstom, ndlr] pour qu'il y ait une réponse sur le site de Belfort" où 400 emplois sur 480 sont menacés. Emmanuel Macron a toutefois prévenu que répondre à la crise par la commande publique était "une fausse piste sur le moyen et long terme."
Emmanuel Macron a également estimé que la décision prise par le groupe Alstom de supprimer 400 emplois à Belfort pour les transférer en Alsace avait été "brutale". Cette décision, a-t-il ajouté, n'est "pas conforme à l'esprit des discussions qu'il y a eu ces dernières années avec les pouvoirs publics" et auxquelles Emmanuel Macron a participé en tant que ministre de l'Économie.
Il y a aujourd'hui, sur le secteur ferroviaire français, une surcapacité
S'il s'est dit satisfait qu'Alstom ait finalement décidé de "suspendre sa décision", l'ancien ministre a aussi jugé que la solution envisagée par le gouvernement n'était pas forcément viable à plus long terme. "Il y a aujourd'hui, sur le secteur ferroviaire français, une surcapacité. On a développé des sites industriels et des productions pendant deux décennies qui ne correspondent plus aux besoins français. L'idée qu'on puisse régler ces situations uniquement par la commande publique, c'est une fausse piste sur le moyen et long terme. Ça peut parfois être une réponse, mais ça ne peut pas être la seule", a détaillé Emmanuel Macron.
EXCLU - Ecoutez @EmmanuelMacron sur #Alstom à 8h10 : "Ne pas faire de fausses promesses" https://t.co/DyKWxqXkt5 #Belfort pic.twitter.com/ogBsHj5TwQ
— France Bleu Besançon (@bleubesancon) 27 septembre 2016
"La meilleure manière de rendre Alstom fort, c'est de gagner des appels d'offres, c'est donc d'être plus innovant, plus compétitif, et d'avancer, et ça c'est la responsabilité de l'entreprise", a ajouté l'ancien ministre, estimant qu'"on (avait) trop politisé le débat Alstom" ces dernières semaines. "La responsabilité première, c'est celle de l'entreprise Alstom Transports. Elle a aujourd'hui les moyens d'être un champion à l'international, d'être un groupe très innovant. Il faut qu'elle réussisse ce pari."
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