Alstom : la pression de l'État pour sauver le groupe
Impuissant à éviter la fermeture des hauts-fourneaux à Florange en 2013, l'État a-t-il plus de poids aujourd'hui dans le dossier Alstom ? François Hollande en appelle aux régions, à la SNCF et à la RATP pour acheter des locomotives.
Emmanuel Macron au chevet du site d'Alstom de Belfort (Territoire de Belfort), c'était il y a un an. Déjà une promesse : maintenir la production sur le site. Pour y parvenir aujourd'hui, l'État peut faire valoir sa position d'actionnaire. 20% du capital d'Alstom, c'est 20% de droit de vote au conseil d'administration, mais c'est insuffisant pour peser sur les décisions. Les commandes publiques, c'est le principal levier pour l'État qui peut directement passer des appels d'offres pour les Intercités, les régions pour les TER.
Un chiffre d'affaires 10 fois moins important que Siemens
Le gouvernement pourrait aussi pousser à l'achat les entreprises publiques ferroviaires. En vendant ses activités énergie l'an dernier, Alstom s'est affaiblie. Face à son concurrent allemand Siemens, le Français pèse peu. Un chiffre d'affaires et des effectifs 10 fois moins importants que Siemens. Alstom doit concevoir le TGV du futur, mais la production ne commencera pas avant 2018. En attendant, le carnet de commandes en France est trop maigre.
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