Le Défenseur des droits salue la décision d'Abercrombie de renoncer à ses vendeurs torse nu
En novembre, Jacques Toubon avait conclu que la procédure de recrutement de la marque de vêtements américaine était bien "discriminatoire car fondée sur l'apparence physique".
Le Défenseur des droits a salué, mercredi 29 avril, la décision de la société américaine Abercrombie & Fitch "de renoncer à prendre en compte l'apparence physique dans ses recrutements sur l'ensemble de ses magasins", une pratique qui "était discriminatoire".
Jacques Toubon avait décidé, en juillet 2013, de s'auto-saisir pour enquêter sur la marque de vêtements prisée par les adolescents, après différents articles de presse mettant en cause ses pratiques. Le Défenseur indique qu'en novembre 2014, l'autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect des droits et libertés avait conclu que la procédure de recrutement d'Abercrombie était bien "discriminatoire car fondée sur l'apparence physique".
Une mise en œuvre différée en France
Le Défenseur avait alors demandé à l'entreprise de renoncer à ses pratiques dans un délai de six mois. "Le délai étant fixé au 24 mai, Abercrombie and Fitch annonce d'ores et déjà plusieurs changements dans sa procédure de recrutement", dont "l'abandon de la prise en compte de l'apparence physique", note le Défenseur, qui estime que la décision de la marque fait suite à son action.
Abercrombie & Fitch a annoncé, cette semaine, ne plus recruter ses vendeurs aux Etats-Unis sur la base de leur apparence physique, leurs abdos saillants ou leur taille de guêpe. Les vendeurs ne seront plus obligés de travailler torse nu, ajoute le site des Inrocks. Le groupe a précisé qu'en France et en Allemagne, les instances représentatives du personnel devront être consultées avant que la mesure ne puisse être appliquée.
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