5000 emplois menacés chez Neo Sécurité
Le numéro deux français de la sécurité est en cessation de paiement et demande à l'Etat un "prêt relais de 15 millions d'euros" pour sauver ses emplois.
"Le compte à rebours est lancé", selon un porte-parole de Neo Sécurité. Le numéro deux français de la sécurité, qui emploie environ 5 000 salariés s'est déclaré, mardi 24 avril en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris.
Vu le nombre d'emplois en jeu, si la faillite ne peut être évitée, "cela va être la plus grosse du quinquennat", a souligné le porte-parole. "On ne demande pas le monde, on demande juste un prêt relais de 15 millions d'euros", a-t-il ajouté, appelant l'Etat à limiter la casse sociale. Le porte-parole a rappelé que les conséquences en termes d'emplois seraient beaucoup plus lourdes que dans certains dossiers ayant mobilisé les pouvoirs publics, comme celui du transporteur Sernam (1 400 emplois) partiellement repris par une filiale de la SNCF Geodis.
L'Etat se dit "très attentif"
Le patron de l'entreprise de sécurité, Jean-Michel Houry, demande également à bénéficier de la suspension provisoire de sa dette fiscale et sociale (40 millions d'euros), selon la même source.
En soirée, le ministère de l'Industrie a dit que l'Etat était "très attentif" à la situation de Neo Sécurité et prêt à "apporter son soutien à tout investisseur sérieux et crédible permettant de conforter" le groupe. "Sur le plan de la trésorerie, la société Neo Sécurité a bénéficié d'un moratoire public conséquent, qui lui a permis de fonctionner dans des conditions normales ces derniers mois", a-t-il ajouté dans un communiqué. Le ministère a également précisé que le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) continuait à aider la société dans sa recherche d'investisseurs.
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