VRAI OU FAKE : la hausse des prix de l'énergie peut-elle signer la faillite des communes ?
Le maire de Neuilly-sur-Marne, Zartoshte Bakhtiari, a mis en garde contre la possible "faillite des villes" en raison de la hausse des prix de l'énergie. Est-ce une réelle menace ?
Sur les réseaux sociaux, le maire de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Zartoshte Bakhtiari, s'est indigné des tarifs de son fournisseur d'énergie pour son nouveau contrat, l'ancien arrivant à échéance. Pour l'électricité, ils passeraient de 65 euros le MWh à 2 068 euros. "C'est du racket. Parce qu'en réalité si on ne signe pas, on nous menace de nous couper l'électricité et le gaz. Ce sera la faillite des villes", estime-t-il. Une ville peut-elle vraiment voir sa facture d'électricité multipliée par 32, comme c'est le cas à Neuilly-sur-Marne ?
Des situations différentes selon les communes
Zartoshte Bakhtiari fait référence à un contrat de huit mois à prix fixe, qui couvrirait surtout les mois d'hiver, à un moment où les prix atteignent des sommets. "[Le fournisseur] prend un risque, il doit acheter tout de suite de l'électricité pour tout l'hiver. Il va donc lui demander un prix qui est de 1 000 euros par MWh. Si on regarde le prix sur le marché, il est plutôt de l'ordre de 250 euros par MWh", explique Aurian de Maupeou, co-fondateur de Selectra.
Le cas du maire de Neuilly-sur-Marne n'est pas forcément représentatif de toutes les communes. Celles qui ont signé des contrats indexés sur les prix du marché subissent des augmentations plus importantes, mais leurs prix sont plutôt multipliés par trois ou quatre. Les communes dont les contrats à prix fixes n'arrivent pas à échéance sont relativement préservées. Enfin, celles qui ont un budget inférieur à 2 millions d'euros et moins de dix agents, soit 80% des communes selon le ministère des Collectivités territoriales, sont protégées par le bouclier tarifaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.