Offre de gaz à prix fixe : une action de groupe de consommateurs vise CDiscount et GreenYellow pour des pratiques "trompeuses et agressives"
Cdiscount Energie proposait des contrats à prix fixe pendant deux ans. L’association de consommateurs CLCV dénonce certaines pratiques du fournisseur afin que les foyers concernés résilient leur contrat avant son terme.
L'association de défense des consommateurs CLCV a lancé une action de groupe contre Cdiscount, plus précisément contre Cdiscount Energie et son prestataire GreenYellow, deux filiales du groupe Casino. En cause, une offre de gaz à prix fixe pendant deux ans, proposée l'an dernier. Mais depuis, les prix de l'énergie se sont envolés et aujourd'hui, le fournisseur harcèle ses clients pour rompre les contrats. Des démarches que la CLCV estime "trompeuses et agressives".
[#CommuniquédePresse] Rupture des contrats de GAZ « Cdiscount Energie Fixe 2 ans » : la CLCV lance une action de groupe contre Cdiscount et GreenYellow Vente d’Energie https://t.co/6jazUQJPrE
— CLCV (@clcvorg) March 16, 2022
"J'ai eu une dizaine de mails et d'appels"
Deux ans de gaz à prix fixe, la proposition de Cdiscount Energie a vite séduit Medhi. "Cette sécurité de contrat fixe m'a tout de suite parlé. J'ai ma femme qui est assistante maternelle, qui garde quatre enfants à la maison... Donc j'ai signé." Mais deux mois plus tard, les prix de l'énergie s'envolent et le groupe de commerce en ligne fait marche arrière. "En gros, j'ai eu une dizaine de mails et une dizaine d'appels me disant : voilà, vous êtes bien conscient qu'on va vous couper le gaz ? Je me suis dit : ce n'est pas normal. Ils prennent des engagements sur du long terme, ils doivent provisionner le risque. Et ils me le vendent, ce risque !"
Medhi a fini par signer un nouveau contrat chez un autre fournisseur, beaucoup moins intéressant, deux fois plus cher. Et la plupart des clients ont fait comme Medhi. 35 000 foyers sont concernés. D'où cette action de groupe lancée par la CLCV. "Le but de cette action de groupe, explique François Carlier, délégué général, c'est de réclamer le préjudice pour toutes les personnes qui ont quitté ce contrat contraint par des manœuvres qu'on estime litigieuses. Si on fait tout pour les mettre dehors, parce que tout d'un coup, le contrat n'est plus avantageux pour le professionnel, c'est vraiment tout à fait choquant."
Le préjudice est estimé entre 300 et 600 euros par client. La justice devrait trancher dans les deux à trois ans.
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