Hervé Brasselet n’a pas attendu l’appel à la sobriété du gouvernement pour agir. Dans son agence de communication parisienne, il a constaté que sa facture de chauffage au gaz avait explosé : il a alors changé tout son système de ventilation et va aussi réduire la température des bureaux. "Aujourd'hui, on est à 22°C : quand vous êtes dans des locaux tertiaires, vous êtes assez facilement à 22°C", explique-t-il. Devant la réunion de rentrée du Medef, Elisabeth Borne a en effet encouragé les entreprises à réduire leur consommation énergétique, notamment au niveau du chauffage."Descendre à 19°C ou 18°C, comme certains nous le demandent, ce sera sans doute assez difficile à discuter avec les collaborateurs. Je pense qu'il faut savoir couper la poire en deux."Hervé Brasselet, directeur d'une agence de communicationà franceinfo"En effet, la priorité des priorités, pour nous, reste quand même le confort des collaborateurs et la capacité de l'entreprise à continuer à travailler", ajoute-t-il. Premier bilan fin septembre ou début octobreLa Première ministre Elisabeth Borne a déclaré que les entreprises qui ne jouent pas le jeu seraient les premières rationnées. Une annonce qui inquiète Claude Risac, du groupe Tereos qui fabrique du sucre à partir des betteraves. "On comprend très bien ce que dit Elisabeth Borne, il n'y a pas vraiment le choix, explique-t-il. Cela dit, il faut regarder les choses au cas par cas.""Dans le cas du sucre, ça fonctionne 24h/24h, de mi-septembre à mi-janvier, avec du gaz et on ne peut pas arrêter une usine de sucre."Claude Risac, Tereosà franceinfo"Pour l'instant, nous n'avons pas l'assurance que nos campagnes sucrières betteravières pourront se passer sans réduction ou sans délestage", ajoute-t-il, préoccupé. Un premier bilan d'étape aura lieu entre fin septembre et début octobre pour évaluer les efforts des entreprises. Le gouvernement veut réduire de 10% la consommation d’énergie du pays d’ici deux ans. Les entreprises réagissent aux annonces d'Elisabeth Borne sur les économies d'énergie - Un reportage de Sarah Lemoine écouter