Énergie : il faut des "aides plus importantes pour le milieu rural parce qu'il y a des inégalités", dit le président de l'association Familles Rurales
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Dominique Marmier note une différence de budget de "plus 20% par rapport à la moyenne nationale" pour le chauffage, et de "plus 40%" en matière de transports et de carburant.
"Il y a une nécessité de rendre les aides plus importantes pour le milieu rural parce qu'il y a des inégalités", a expliqué ce jeudi 21 octobre sur franceinfo Dominique Marmier, président de l'association Familles Rurales. Il a écrit une lettre au Premier ministre il y a six jours, dans laquelle il demande la mise en place d’un "plan d’urgence énergie" avec une systématisation du chèque énergie pour les foyers en milieu rural, une baisse de la TVA et une accélération de la rénovation des bâtiments, après la hausse des prix de l'énergie.
franceinfo : Vous réclamez un chèque territoire. Quel montant souhaitez-vous ?
Dominique Marmier : On a évalué le surcoût pour les familles en milieu rural à 600 euros pour un couple avec deux enfants par rapport au milieu urbain. C'est très significatif. A court terme, le chèque carburant serait le bienvenu, mais sur le long terme on a alerté le Premier ministre pour avoir un véritable plan pour la mobilité et l'habitat. Il y a une nécessité de rendre ces aides plus importantes pour le milieu rural parce qu'il y a des inégalités. On demande une TVA réduite à 5,5% sur l'électricité.
Les territoires ruraux sont-ils plus touchés que les autres ?
Tout à fait. Il y a une très grande inégalité dans notre pays. Dans le milieu rural, il n'y a aucune alternative à la voiture individuelle. Il y a très peu de lignes de chemin de fer. En 2019, EDF avait sorti un 'livre blanc' qui montrait le surcoût de l'énergie pour les familles rurales. En matière de chauffage c'est plus 20% par rapport à la moyenne nationale et en matière de transports et de carburant c'est plus 40%. On voit bien que la hausse des derniers jours impacte directement le pouvoir d'achat des familles en milieu rural.
Etes-vous inquiet ?
Il y a une inquiétude que l'on a depuis très longtemps. Cela fait très longtemps que l'on alerte les pouvoirs publics sur la différenciation et les inégalités des habitants des territoires ruraux. En matière de mobilité il n'y a aucune alternative. Dans une famille c'est une à trois voitures pour pouvoir se déplacer, emmener les enfants à l'école, aller chez le médecin, aller au travail. Les services publics ferment les uns après les autres. Il y a l'éloignement des services et de l'emploi.
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