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Découverte de "terres rares" en Suède : ces gisements de métaux peuvent permettre à l'Europe de ne plus "être dépendante d’un seul pays"

La Suède a annoncé jeudi la découverte du plus grand gisement de métaux rares d'Europe. De quoi accentuer l'indépendance énergétique de l'UE, s'est félicitée la ministre suédoise de l'énergie.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le PDG du principal groupe minier suédois LKAB Jan Moström aux côtés de la ministre suédoise de l'énergie Ebba Busch sur le site minier de Kiruna jeudi 12 janvier. (JONAS EKSTROMER / TT NEWS AGENCY)

Le gouvernement suédois avait ménagé le suspens. Il a profité de la visite traditionnelle des commissaires européens en début de présidence tournante de l’Union européenne jeudi 12 janvier pour annoncer la découverte de gisements très importants de métaux rares dans la région minière de Kiruna dans le nord du pays. 

Selon les premières estimations plus d’un million de tonnes d’oxydes de métaux rares seraient enfouies dans le sol gelé de cette région minière, ce qui en ferait le plus grand gisement connu en Europe. L'UE importe aujourd’hui l’essentiel de ses besoins de ces matières premières, nécessaires pour fabriquer les batteries de nos futures voitures électriques ou les turbines des éoliennes. 

Une exploitation dans dix ou quinze ans

"L’Europe doit tirer les leçons de la guerre en Ukraine, analyse la ministre suédoise de l’énergie Ebba Busch, elle ne peut plus se permettre d’être dépendante d’un seul pays, comme on l’a été avec la Russie pour le gaz." Cette fois-ci, le gisement permettra à l'UE d'accentuer son indépendance énergétique vis-à-vis de Pékin : "C'est important. Avec la transition écologique et notre dépendance à la Chine. 90% des métaux rares dont on a besoin viennent en effet de Chine. Il devient donc essentiel que l’Europe augmente son indépendance".

Sans mine, il ne peut y avoir de véhicules électriques a renchéri le PDG du principal groupe minier suédois LKAB en annonçant cette découverte. Il reste pourtant un long chemin a reconnu Jan Moström puisque l’exploitation ne devrait pas commencer avant 10 ou 15 ans et il faudra sans doute accélérer le développement des technologies d’extraction écologiquement responsables dont la région est déjà une vitrine.

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