Crise du gaz : vers un retour en grâce du charbon ?
De nombreux pays occidentaux, comme la France, cherchent des alternatives au gaz et au pétrole russe. Le charbon, néfaste pour l’environnement, pourrait être un recours.
La centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle, a fermé ses portes jeudi 31 mars, mais elle pourrait jouer les prolongations l’hiver prochain. En cause : le risque de pénurie de gaz russe qui pourrait nécessiter de recourir à d’autres énergies, dont le charbon. Car remplacer le gaz russe, soit 20 % du gaz consommé en France, n’est pas si simple. Une partie peut être compensée par d’autres pays producteurs ou par le gaz naturel liquéfié, transporté par bateau. Mais pas la totalité.
10 millions de foyers chauffés au gaz
"25 % de ce gaz n’est pas remplaçable. Cela nécessite le fait que nos concitoyens se chauffent un peu moins, c’est aussi trouver des moyens de substitution pour la génération électrique", confie Thierry Bros, spécialiste de l’énergie et professeur à Sciences Po. Produire de l’électricité avec du charbon émet 2,5 fois plus de CO2 qu’avec du gaz. En France, 10 millions de foyers sont chauffés au gaz, mais il sert aussi à produire 16 % de notre électricité.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.