Crise de l'énergie : le report du paiement des impôts et cotisations sociales, une "bonne nouvelle" mais "ce n'est pas suffisant", estime un représentant des TPE
Annoncé par Elisabeth Borne, le report du paiement des cotisations sociales et des impôts pour les petites entreprises frappées par l'explosion des prix de l'énergie ne leur permettra pas de "garder la tête hors de l'eau" estime Marc Sanchez, du syndicat des indépendants et des TPE.
Marc Sanchez, secrétaire général du syndicat des indépendants et des TPE, a estimé mardi 3 janvier sur franceinfo que l'annonce par la Première ministre d'un report du paiement des impôts et des cotisations sociales pour les petites entreprises en difficulté en raison de l'augmentation des prix de l'énergie est "une bonne nouvelle", mais "n'est pas suffisant".
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La mise en place d'un guichet unique et du dispositif amortisseur électricité ne permet pas aux petites entreprises de payer leur facture qui a explosé. "Quand vous avez effectivement 20 ou 25% de prise en charge dans le cadre des protections qui sont mises en place et qu'il vous reste à payer entre 10 000 et 15 000 euros parce que vous avez des augmentations de facturation qui vont de 300, 400 à 500%, ça reste toujours intenable.", explique-t-il.
Il estime que ce report des charges fiscales et sociales montre que le dispositif mis en place "n'est pas suffisant pour permettre à ces entreprises de garder la tête hors de l'eau", souligne-t-il.
Une prise de conscience des nouvelles aides
Elisabeth Borne a déclaré mardi sur franceinfo que l'Etat prenait en charge 40% de la facture des entreprises en difficulté : "C'est jusqu'à 40%", précise le responsable, "elles sont très rares d'ailleurs à être couvertes jusqu'à 40%". La Première ministre a expliqué que les dispositifs d'aide ne sont pas assez connus par les petits patrons : "On va monter en puissance dans la prise de conscience et dans la connaissance aussi des nouveaux dispositifs mis en place par le gouvernement" au moment où "les contrats vont être renégociés".
Par ailleurs, Marc Sanchez demande que les entreprises puissent "plafonner à hauteur de 50% l'allègement de la facturation sur la base de la facturation de 2002".
>> Retrouvez les annonces d'Elisabeth Borne mardi 3 janvier sur franceinfo
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