Chauffage à l'université : "Nous devons travailler sur des plans de sobriété énergétique à long terme", plaide le président de l'Université de Strasbourg
Michel Denecken confirme à franceinfo que l'Université de Strasbourg fermera quatre jours supplémentaires pendant les vacances de Noël, mais invite à réfléchir sur le long terme.
Après l'annonce du gouvernement d'une enveloppe de 275 millions d'euros d'aide pour les établissements d'enseignement supérieur, les universités organisent leur calendrier pour limiter les périodes de chauffage. "Nous devons travailler sur des plans de sobriété énergétique à long terme", a affirmé le président de l'Université de Strasbourg, vendredi 28 octobre sur franceinfo.
Comme il l’avait annoncé le mois dernier, Michel Deneken confirme à nouveau que l’Université de Strasbourg fermera quatre jours supplémentaires pendant les vacances de Noël, en janvier : "Avec cette mesure, on nous a montré du doigt, mais finalement j’ai l’impression que tout le monde trouve que c’est une piste d’avenir." Pour le directeur, les "plans de sobriété énergétique à long terme" nécessitent "une réflexion sur le calendrier". Concernant les cours à distance, ils ne seront pas "systématiques".
Une aide de l'Etat "bienvenue"
Pour Michel Deneken, l’enveloppe de 275 millions d’euros débloquée par le ministère de l’enseignement supérieur pour les universités, les grandes écoles, les unités de recherches et les Crous "est la bienvenue". Selon lui, les factures de fluides sont passées de 15 millions à entre 30 et 40 millions d’euros. "On est dans des mesures d’urgence", note-t-il. Malgré l’enveloppe, il faudra tout de même "puiser dans nos fonds de roulement", puisque la somme est répartie entre 150 établissements de l'enseignement supérieur. De plus, chaque université "a ses spécificités, avec plus ou moins de marge de manœuvre. Par exemple, dans les grands instituts de recherche, la facture de fluides sera plus élevée parce que la recherche est coûteuse".
Les étudiants seront également sensibilisés à la question de l’urgence climatique avec "des formations dès 2025 dispensées dans tous les cours de licence". Pour Michel Deneken, "il faut les faire passer de l’angoisse, de la revendication, à l’action". Des groupes de travail sont également organisés, pour travailler sur un plan de sobriété, transmis au ministère d’ici la fin du mois et qui comprendra "beaucoup plus que quelques mesures mises bout à bout". Le président assure qu’il faut un "changement de paradigme".
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