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En pleine tempête sur les marchés actions et sur celui des obligations, comment protéger son épargne

Les Français ont déjà quitté en nombre les marchés actions après la crise boursière de 2008.Que faire alors que la tempête secoue les marchés pour protéger son épargne.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
  (AFP - Thomas Samson)

Les Français ont déjà quitté en nombre les marchés actions après la crise boursière de 2008.

Que faire alors que la tempête secoue les marchés pour protéger son épargne.

- Dois-je me débarrasser de mes actions ?
Il peut être prudent de conserver son portefeuille d'actions quasiment intact et d'attendre une accalmie, aux yeux des gérants d'actifs interrogés par l'AFP. Vendre massivement ses actions maintenant serait en effet peu prudent vu la très forte baisse accusée par les Bourses depuis une dizaine de jours.

Reste à savoir s'il faut acheter en profitant de la chute des cours. Tout dépend de la confiance que l'on peut avoir dans le système économique global. Pour les plus prudents, cela paraît déraisonnable car le recul des marchés boursiers pourrait se poursuivre dans un avenir proche, la question des dettes des Etats qui affolent les investisseurs étant loin d'être réglée.

En revanche, il pourrait être judicieux d'acheter certains titres qui ont beaucoup chuté ces derniers temps, lorsque la santé de l'entreprise reste bonne.

Outre les déséquilibres financiers, les marchés sont affectés par les données macro économiques. Celles-ci semblent montrer que la croissance pourrait être très faible dans les prochains mois.

- Mon compte en banque est-il en danger ?
Les banques françaises ont prêté de l'argent à plusieurs pays de la zone euro actuellement en difficulté financière comme la Grèce, l'Italie ou l'Espagne. Par conséquent, leurs pertes potentielles peuvent avoir des conséquences sur la santé des banques.

Les comptes courants et les livrets bancaires sont garantis par l'Etat à hauteur de 100.000 euros par client. Au-delà de ce montant, l'argent n'est donc plus sécurisé en théorie. Il est toutefois très peu probable qu'une banque fasse faillite en l'état actuel des choses.

Si jamais cela se produisait, l'Etat serait sans aucun doute amené à prendre des mesures de sauvetage exceptionnelles, comme lors de la crise financière de 2008 qui l'avait conduit à injecter plus de 20 milliards d'euros pour soutenir les grands établissements bancaires.

- Que faire de mes contrats d'assurance-vie ?
Ils ont rapporté en moyenne à leurs souscripteurs 3,52% en 2010. La grande majorité d'entre eux sont des fonds sécurisés en euros, investis dans les emprunts d'Etat.

Le problème, c'est que certains de ces emprunts (grecs, pourtugais, espagnols ou italiens...), considérés comme sûrs il y a trois ans, le sont beaucoup moins aujourd'hui. Si Athènes, Lisbonne, Rome ou Madrid annoncent ne pouvoir rembourser qu'une partie des sommes prêtées, le capital investi par l'épargnant sera garanti, mais sa rémunération pourra en souffrir, ce qui n'est toutefois pas le cas actuellement.

- Dois-je conserver mon livret A ?
Ce produit d'épargne défiscalisée et garanti par l'Etat demeure sans conteste le placement favori - et le plus sûr - pour les Français qui ont déposé 10,07 milliards d'euros de plus sur leur compte d'épargne entre janvier et juin 2011. Cette tendance devrait s'accélérer, son taux d'intérêt étant monté à 2,25% depuis le 1er août. Mais 15.300 euros seulement peuvent être placés sur un tel livret.

- L'or, la valeur-refuge par excellence?
Le cours de l'or bat des records, soutenu par une ruée des investisseurs en quête de sécurité représentée actuellement par le métal jaune. Il a franchi lundi pour la première fois les 1.700 dollars l'once.
Le prix d'un lingot d'un kilo est passé en un mois de 35.000 à plus de 39.000 euros. Il reste que l'or est un produit très spéculatif qui ne rapporte rien. D'autres produits indexés sur l'or peuvent permettre aussi d'investir sur cette base.

Pour les plus audacieux, il est aussi possible de jouer la montée de certaines monnaies. Le Franc suisse notamment, mais aussi des obligations dans certaines monnaies asiatiques dont les pays sont très peu endettés.

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