Leclerc est accusé par onze demandeuses d'emploi de travail dissimulé. Le magasin Leclerc concerné est une franchise de Fleury-Mérogis (Essonne) ouverte voilà un an. Elle a fait appel à 91 demandeurs d'emploi. Ceux-ci devaient être formés dans la perspective d'une éventuelle embauche. "On devait faire 35 heures donc on les faisait", a témoigné Catherine Jean-Baptiste, demandeuse d'emploi. Placées par Pôle emploi dans le cadre d'une préparation opérationnelle à l'emploi, les chômeuses devaient recevoir 268 heures de formations, des cours pris en charge par Pôle emploi. "Pôle emploi a payé pour une formation qui n'a pas eu lieu"Dans 90% des cas, cette formation mène à un CDI. Mais dans ce cas, la moitié des demandeuses concernées ont été renvoyées à quelques jours de la fin de la formation. "Le Pôle emploi a payé pour une formation qui n'a pas eu lieu et ces personnes ont exécuté un contrat de travail qui n'était pas un stage et donc il y a eu un détournement de la formation de son objet", a expliqué Me Sofiane Hakiki, avocat des plaignantes au micro de France 2. Leclerc n'a pas déboursé un centime pour le travail de ces demandeuses d'emploi.