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Vidéo Suppressions de postes chez EDF : "Une aberration totale", dénonce un délégué CGT

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"C'est une aberration totale" lance un représentent syndical d'EDF
"C'est une aberration totale" lance un représentent syndical d'EDF "C'est une aberration totale" lance un représentent syndical d'EDF (FRANCETV INFO)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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EDF a présenté jeudi en comité central d'entreprise une réduction de 5% de ses effectifs sur trois ans. L'appel à la grève lancé par les syndicats a été suivi par environ 16% des salariés en début d'après-midi, selon EDF.

L'annonce par EDF d'une réduction de 5% de ses effectifs sur trois ans ne passe pas. Les salariés d'EDF ont fait savoir leur opposition au projet, jeudi 21 janvier, après le comité central d'entreprise (CCE). A l'appel de leurs syndicats, ils se sont mobilisés sur plusieurs sites, notamment devant le siège de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), à Orléans (Loiret) ou à Caen (Calvados).

EDF a présenté en CCE une "baisse des effectifs de 5% sur le périmètre d'EDF SA, sans aucun licenciement, sur la période 2016-2018". Sur un effectif annoncé de 67 000 salariés, cela reviendrait à une réduction de 3 350 postes. Les syndicats évoquent, eux, "jusqu'à 4 200 postes" supprimés.

"C'est mettre en cause l'intégrité de nos installations"

"Ce n'est pas possible de relever les enjeux de demain en supprimant 4 200 emplois à EDF. Aujourd'hui, on n'a aucun service en sureffectif, c'est une aberration totale, c'est dégrader les conditions de travail, c'est aussi mettre en cause l'intégrité de nos installations de production", lance Philippe Page Le Mérour, délégué CGT, face à la presse, devant le siège de Levallois-Perret.

"Les réductions d'effectifs ne sont pas justifiées", abonde Maurice Isler, de Force ouvrière, qui a quitté le CCE pour rejoindre d'autres salariés en grève. "Il est symbolique de montrer à la direction notre mécontentement", ajoute-t-il.

Outre les suppressions de postes, les syndicats s'inquiètent du contexte difficile pour EDF, fragilisé selon eux par, entre autres, le rachat d'Areva NP, l'ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques demandée par Bruxelles ou le projet de construction de deux EPR à Hinkley Point, en Angleterre. Ce mouvement de grève est le quatrième depuis début novembre.

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