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Vidéo Quand des plateformes proposant des jobs étudiants cachent du salariat déguisé

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Durée de la vidéo : 3 min
VIDEO. Quand des plateformes proposant des jobs étudiants cachent du salariat déguisé
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Article rédigé par France 3
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Au départ, il s'agit de petites missions de quelques heures pour les étudiants. Mais parfois, ces applications flirtent avec la légalité. 

Trouver une mission de quelques heures en un seul clic sur son smartphone, c'est la promesse d'applications qui permettent à des étudiants de travailler à la carte, être payés et conserver un emploi du temps souple. "Le CDI ou l'intérim ne me permettent pas d'être flexible, si je ne peux pas aller travailler parce que je suis malade, que j'ai d'autres contraintes, des examens, des oraux ou des entretiens", explique ainsi Hugo Klein, inscrit sur ces plateformes.

L'avantage : les missions sont bien rémunérées, à 12 euros net de l'heure. L'inconvénient : il faut avoir le statut d'auto-entrepreneur, ce qui ne permet pas de toucher le chômage ou de cotiser pour la retraite. "C'est un modèle qui correspond extrêmement bien aux étudiants, mais qui n'a pas vocation à être proposé à des personnes qui cherchent un emploi stable", justifie le patron d'une plateforme qui revendique 700 clients et 12 000 étudiants dans sa base de données.

Le ministère du Travail se penche sur ce sujet

Si le responsable assure qu'il ne s'agit pas de salariat déguisé, France 3 a néanmoins rencontré une étudiante qui multiplie les missions et travaille 30 heures par semaine depuis deux mois. La jeune femme aurait donc pu bénéficier d'un CDD. Son employeur n'a pas souhaité répondre. Mais le responsable de la plateforme reconnaît l'abus et explique qu'il va "encourager l'entreprise et l'étudiante à contractualiser" leur relation.

Selon lui, seuls 5% de ses inscrits travaillent régulièrement plus de 15 heures par semaine. S'il est impossible de savoir combien de personnes sont concernées par ces situations, le ministère du Travail indique vouloir s'attaquer au problème et envisager l'interdiction des plateformes qui "se contentent de substituer des formes d'emploi à d'autres", par opposition à celles qui "créent des activités nouvelles".

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