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Vidéo "L'Angle éco". Peugeot Citroën : quand l'usine de Slovaquie est plus compétitive que celle du Pas-de-Calais

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VIDEO. "L'Angle éco". Peugeot Citroën : quand l'usine de Slovaquie est plus compétitive que celle du Pas-de-Calais
"L'Angle éco". Peugeot Citroën : quand l'usine de Slovaquie est plus compétitive que celle du Pas-de-Calais VIDEO. "L'Angle éco". Peugeot Citroën : quand l'usine de Slovaquie est plus compétitive que celle du Pas-de-Calais (L'Angle éco/France 2)
Article rédigé par France 2
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Le grand match du libre-échange se joue entre Trnava en Slovaquie et Douvrin dans le Pas-de-Calais. La plus compétitive des usines du groupe PSA est installée depuis 2006 dans ce pays d’Europe de l’Est. Et dans deux ans, le principal moteur à essence de Peugeot y sera aussi fabriqué. Extrait du magazine "L'Angle éco" du 30 mars.

Le nom de Trnava (prononcez Tarnava) est maudit à Douvrin, dans le Pas-de-Calais. C’est dans cette ville de Slovaquie qu’est installée depuis 2006 la plus compétitive des usines du groupe PSA. Elle tourne en continu. Et c’est à 1 300 kilomètres de Douvrin que ses moteurs sont montés sur les Citroën C3 et les Peugeot 208 vendues dans toute l’Europe…

D’ici deux ans, le principal moteur à essence de la marque au lion sera fabriqué dans ce pays d’Europe de l’Est. Ce sera autant de travail perdu pour les travailleurs douvrinois. A Trnava, le salaire mensuel d’un opérateur est de 664 euros net pour quarante heures par semaine, contre 1 176 euros net dans le Pas-de-Calais pour trente-cinq heures.

"Ils font ça pour les bénéfices. Il n’y a que ça"

Le grand match du libre-échange se joue entre Trnava et Douvrin. Y a-t-il vraiment des gagnants dans cette compétition où se jouent des dizaines de milliers d’emplois ? "On n’aime pas voir notre savoir-faire dans les pays étrangers. Dans les pays de l’Est, le coût de la main-d’œuvre est moins cher par rapport à la France", constate un salarié du groupe. "Pour les jeunes et même pour finir notre carrière, c’est pas évident. Ils font ça pour les bénéfices. Il n’y a que ça", estime un autre. "Ça fait trente-sept ans que je suis là et ils commencent à raser les ateliers à droite et à gauche. On a tout compris", dit un collègue.

L’inquiétude est d’autant plus forte que l’usine de Douvrin n’a cessé de rétrécir depuis dix ans. La fonderie a d’abord été rasée en 2006, ce qui a entraîné la suppression de 1 000 emplois. Les bâtiments administratifs et les ateliers ont ensuite été vendus ou fermés les uns après les autres. Comme les symboles de la générosité passée : locaux du comité d’entreprise, terrains de sport, piste de karting et étang de pêche des salariés viennent d’être mis en vente…

Un extrait de "Faut-il fermer les frontières pour sauver nos emplois ?", un numéro inédit du magazine "L’Angle éco", en partenariat avec RTL et "Le Parisien", diffusé le 30 mars 2017 à 20h55 sur France 2.

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