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Mobilisation contre la réforme du Code du travail : le point sur les perturbations

Les opposants à cette réforme manifestent mardi. Voici un tour d'horizon des perturbations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
Dans le cortège du 1er mai 2017, à Rennes (Ille-et-Vilaine). (MAXPPP)

C'est la première mobilisation d'ampleur contre la réforme du Code du travail depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Un préavis de grève a été déposé par la CGT, SUD, FO et Unsa dans le cadre du mouvement de protestation contre les ordonnances réformant le Code du travail. Des manifestations sont également prévues dans plusieurs dizaines de villes en France, dont Paris, Marseille et Lyon, mardi 12 septembre, à l'initiative de la CGT, de Solidaires et de la FSU. Plus de 180 manifestations et 4 000 appels à la grève ont été recensés au total par la CGT.

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La CGT a d'ores et déjà prévu une deuxième journée de mobilisation le 21 septembre, la veille de la présentation des ordonnances au Conseil des ministres. Pour sa part, La France insoumise organisera une journée de manifestations le 23 septembre, contre le "coup d'Etat social" d'Emmanuel Macron. Et la FSU a proposé une journée d'action "au mois d'octobre".

En attendant, franceinfo fait le point sur les perturbations en cours ce mardi 12 septembre.

Dans les transports ferroviaires

A la SNCF et à la RATP, CGT et SUD appellent à la grève. A la SNCF, les syndicats non représentatifs FO et First appellent aussi à se mobiliser.

En Ile-de-France. Entre 50 et 80% des lignes SNCF étaient assurées en banlieue parisienne, mardi. La SNCF annonce un trafic normal des TGV, Thalys et Eurostar.

La SNCF prévoit un train sur deux seulement sur le RER B, comme sur la ligne R du Transilien, et 2 trains sur 3 sur les lignes C et D. Le RER A fonctionne avec deux trains sur 3. Les autres lignes de banlieue N et U sont un peu moins perturbées avec respectivement 3 trains sur 4 et 4 trains sur 5. 

De son côté, la RATP annonce une circulation normale dans le métro, "quasi normale" pour les bus et le tram.

Dans les autres régions. Certains TER sont affectés, ajoute la SNCF sans plus de précision sur les régions concernées, en invitant les voyageurs à consulter ses sites internet préalablement à leurs déplacements. De même, sur le réseau Intercités, selon les destinations, les prévisions vont de 1 train sur 2 à 9 trains sur 10. Le trafic sera, comme en région parisienne, normal sur les TGV et les Thalys.

Concernant les transports en commun.

- A Lyon (Rhône)TCL annonce une circulation "légèrement perturbée". Les métros et funiculaires circulent normalement, mais les lignes T1 et T2 circulent à une fréquence moindre, soit un passage toutes les 7 minutes.

- A Marseille (Bouches-du-Rhône),  la régie des transports métropolitains (RTM) annonce de "très faibles perturbations" sur les métros et tramways, et "un bus sur deux en moyenne, variable d'une ligne à l'autre".

- A Montpellier (Hérault), aucun service sur les lignes de bus 23, 24, 25 et 26, et des perturbations sur la ligne 20.

- A Nantes (Pays-de-la-Loire), le service sera allégé en horaires de vacances pour le tram et pour plusieurs lignes de bus

A Nice (Alpes-Maritimes), aucun tram ni bus ne circule aujourd'hui.

- A Rennes (Ile-et-Vilaine), le métro circule normalement, mais aucun bus ne roulera après 21 heures. Des perturbations sur le réseau de bus sont également à prévoir en journée.

- A Strasbourg (Bas-Rhin), les lignes A, B, C et D du tram circulent normalement. La fréquence de passage de la ligne E est réduite, et la ligne F ne circule pas.

- A Toulouse (Haute-Garonne), les transports en commun seront perturbés dans l’après-midi à partir de 13h30, précise La Dépêche. Les lignes de bus L1, L7, L8, 14, 15, 23, 29,31, 38, 39, 42, 44, 45, 63 et 70 ainsi que la Navette Aéroport sont déviées. La Navette en centre-ville sera suspendue, précise le quotidien régional. Le métro et le tram ne devraient pas être concernés. 

Sur les routes

Le "roi des forains" Marcel Campion a appelé lundi la profession à se joindre à la mobilisation contre la réforme du Code du travail ce mardi et a promis "des blocages".

- A Paris, l'accès au périphérique est bloqué par des forains à la porte de Bercy depuis l'A4 et à la porte d'Orléans depuis l'A6, entraînant des bouchons en amont. Deux voies du périphérique extérieur étaient bloquées vers 8h entre Porte de Montreuil et Porte de Bagnolet. On comptait à 8 heures mardi plus de 230 km de ralentissements cumulés en Ile-de-France.

- En Ile-de-France, la francilienne extérieure est coupée à Corbeil. 

- A Lyon (Rhône), le périphérique est bloqué.

- A Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), une opération escargot a lieu sur l'A75 en direction d'Issoire.

- A Lille (Nord), une opération escargot est en cours sur le périphérique sud. Il est recommandé aux automobilistes d'éviter l'A25. L'autoroute A1 est fermée au péage de Fresnes en direction de Lille.

- A Rouen (Seine-Maritime), les accès à l'autoroute A 13 sont bloqués à hauteur de Maison brûlée-Grand Couronne dans le sens Caen-Rouen.

- A Strasbourg (Bas-Rhin), une opération escargot a commencé sur l'autoroute A4.

Dans les écoles

Le mouvement social est également suivi dans l'Education nationale. Plusieurs écoles seront fermées et des cantines scolaires ne seront pas assurées, mardi.

- A Nice (Alpes-Maritimes), plusieurs cantines scolaires ne sont pas assurées, précise Nice Matin.

- A Toulouse (Haute-Garonne), la restauration scolaire n'est pas ouverte non plus,  selon La Dépêche.

La fermeture de la restauration scolaire concerne des maternelles et écoles élémentaires dans plusieurs villes en France, comme par exemple à Mantes-la-Ville (Yvelines), précise Le Parisien

Dans les lycées

Sept lycées de Paris ont fait, ce mardi matin, l'objet de tentatives de blocage, sans succès, dans le cadre du mouvement contre la réforme du Code du travail, a appris franceinfo auprès du rectorat. Un journaliste de France 3 était présent sur place.

Le Comité d'action inter-lycéen a par ailleurs appelé les étudiants à se regrouper sur la place de la République à Paris, en début d'après-midi afin de participer à la manifestation syndicale.

Dans le ciel

Chez les contrôleurs aériens, l'Usac-CGT appelle à s'opposer "par la grève et dans les manifestations" au "démantèlement du Code du travail". Le préavis déposé par le premier syndicat de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) ne devrait pas entraîner de perturbation, selon l'aviation civile .

A Air France, CGT, FO et SUD ont déposé des préavis de grève pour le 12 septembre, ce dont la compagnie "a pris note", estimant "qu'il est trop tôt pour se prononcer sur l'impact éventuel de ce mouvement sur le programme de vol de la compagnie".

La compagnie aérienne Ryanair a annoncé l'annulation de 110 vols.

Dans le secteur de l'énergie

Dans le secteur pétrolier, la Fnic-CGT appelle au débrayage. "Pas une goutte de produit pétrolier ne doit sortir de nos raffineries, de nos dépôts", écrit le syndicat. La fédération FO-chimie appelle également à la grève.

Idem dans dans le secteur du gaz et de l'électricité, où la CGT (syndicat majoritaire) et FO appellent à la mobilisation. L'alliance Unsa-CFE-CGC Energies appelle aussi à rejoindre le mouvement, car les salariés des industries électriques et gazières "seront directement touchés demain".

Dans la fonction publique

Même si la réforme du Code du travail concerne le secteur privé, la CGT, Solidaires et la FSU ont appelé à la mobilisation. Ce sera notamment le cas dans les hôpitaux.

Les fédérations FO couvrant la fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale ont déposé un préavis de grève qui court du 11 septembre au 11 octobre "sous le signe de la résistance syndicale contre toutes les attaques subies" dont le "gel du point, la hausse de la CSG, le rétablissement du jour de carence, les coupes budgétaires sur les collectivités et établissements, les attaques portées contre le statut des fonctionnaires".

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