Le speed networking : ça marche ?

Séduire des chasseurs de tête en 6, 8 ou 10 minutes chrono, c'est le principe du speed networking. Appelé aussi "job dating". Ce concept permet à des personnes en recherche d'emploi ou en poste de rencontrer un maximum de recruteurs en un minimum de temps. Généralement destiné à des cadres expérimentés, le speed networking peut aussi concerner les jeunes diplômés, les femmes, les personnes handicapées? Certains se focalisent aussi sur des secteurs ou des métiers particuliers.

Top chrono

Les sessions se déroulent généralement dans un cadre neutre et convivial, style salon d'un grand hôtel. Une grosse cloche ou un gong annonce le début et la fin des face-à-face. Tout se joue pendant ce laps de temps. Le candidat a quelques minutes pour se présenter, parler de son parcours, de son projet professionnel, bref pour convaincre son interlocuteur.Annie Concas, 43 ans, à la recherche d'un poste de responsable recrutement commercial, est une adepte de la formule. "C'est une occasion unique de rencontrer 15 chasseurs de tête en même temps. Pourquoi s'en priver ?" Remise de CV, échanges de cartes de visite, la balle est ensuite dans le camp du recruteur. "C'est un échange humain court et rapide qui peut déboucher sur une rencontre complémentaire plus longue" explique Judith Olive, consultante au cabinet de recrutement Hudson. "Et c'est souvent le cas."

Un moyen complémentaire

"Le speed networking est un outil comme un autre pour favoriser une embauche", affirme Myra Braganti, vice-présidente du réseau Oudinot. Créé en 2004, ce réseau se targue d'avoir "placé" 36% de ces membres (cadres expérimentés) dans des postes en CDD ou en CDI. Son secret ? Des séances d'entraînement pour apprendre à se présenter en quelques minutes et des ateliers CV miroir. Car c'est bien à ce niveau-là que résident les difficultés de ces entretiens express. Susciter l'envie, le déclic, cela ne s'improvise pas.Rédigé par La rédactionPublié le 02/05/2011