Hausse des salaires : les revendications vont fleurir

Enseignants, personnel hospitalier, éboueurs, agents territoriaux... Eux aussi demandent désormais une prime à leur employeur : l'État. "Ça fait rêver. Je pense que tous les fonctionnaires sont méritants à l'heure actuelle. On aimerait aussi, nous les hospitaliers, obtenir non pas une prime, mais une augmentation de salaire", avoue Christian Gicquelet, aide-soignant à l'hôpital Bichat (Paris). Dans les hôpitaux, près de 18 millions d'heures supplémentaires sont effectuées chaque année, mais moins de la moitié est payée.

1 milliard d'euros pour l'État

Les syndicats de la fonction publique commencent à se mobiliser. "Si le gouvernement demande aux entreprises de verser une prime exceptionnelle à leurs employés, il est incompréhensible qu'il s'exonère d'appliquer la même mesure à ses collaborateurs", assène Mylène Jacquot, de la CFDT Fonction publique. Si cette prime exceptionnelle était appliquée avec les mêmes critères que dans le privé, elle s'appliquerait à 5,1 millions de fonctionnaires. À hauteur de 200 € par personne, le coût pourrait être d'1 milliard d'euros pour l'État. Les syndicats seront reçus vendredi 21 décembre à Bercy. Le gouvernement considère que les agents les plus modestes bénéficieront de la hausse de la prime d'activité et de la défiscalisation des heures supplémentaires. À condition qu'elles soient prises en compte.