"J'ai constaté, et je prends acte, des questionnements sur les niveaux de rémunération des présidents de commissions, en particulier de celui de la Commission nationale du débat public (CNDP). C'est un salaire qui est d'ailleurs indépendant du grand débat, puisqu'il était fixé de longue date", justifie Chantal Jouanno. "Le débat est légitime, et nos concitoyens sont parfaitement légitimes. Je constate effectivement que ça ne crée pas les conditions de sérénité, qui sont nécessaires pour ce débat. J'ai donc décidé de me retirer du pilotage de ce débat", déclare-t-elle sur France 2. "Je maintiens ma présidence"Si elle se retire du débat public, elle reste présidente de commission et conserve ainsi son salaire. "Cette commission, j'en ai été élue présidente aussi pour la défendre. Je constate que ces attaques viennent justement au moment où elle défend son indépendance. Cela fait vingt ans qu'on défend les droits de la participation, vingt ans qu'on défend les droits des citoyens (...) donc je maintiens ma présidence", affirme Chantal Jouanno. "Je remets dans les mains du président de la République le niveau de rémunération (...) qu'il leur appartiendra d'arbitrer comme les autres niveaux de rémunération des hauts fonctionnaires", précise-t-elle.