: Vidéo Suppressions de postes chez Airbus : le groupe a perdu "50% de son carnet de commandes", "il faut être réaliste", estime Agnès Pannier-Runacher
Airbus prévoit de supprimer 15 000 postes d'ici à l'été 2021, dont un tiers en France.
"Lorsqu'il s'agit d'une entreprise qui perd 50% de son carnet de commandes (…) à un moment, il faut être réaliste : soit on paie du chômage partiel pendant des années, soit on paie le rebond professionnel de ces gens", a estimé Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'Industrie, mardi 22 septembre sur franceinfo, à propos d'Airbus, confronté à une baisse d'activité.
"Nous avons déjà diminué la facture"
Le président exécutif de l'avionneur, Guillaume Faury, a averti les salariés du groupe que celui-ci pourrait devoir recourir à des départs contraints et pas seulement volontaires. Airbus prévoit de supprimer 15 000 postes d'ici à l'été 2021, dont un tiers en France.
"Nous avons déjà diminué la facture, entre guillemets, de 1 500 postes en France. Pour vous donner un équivalent, Boeing c'est deux fois plus de suppressions d'emplois", a souligné Agnès Pannier-Runacher. "Ce que nous faisons, c'est que nous réduisons l'impact d'une crise économique qui est la crise la plus importante de ce siècle, et même en 100 ans", a-t-elle ajouté.
Guillaume Faury nous a dit qu'il ferait son possible pour avoir un maximum de départs volontaires et zéro licenciement sec, donc je reste sur cette ligne-là et je l'interpelle pour qu'on aille dans cette direction-là.
Agnès Pannier-Runacherà franceinfo
Agnès Pannier-Runacher a par ailleurs rappelé que les prêts garantis par l'Etat (PGE), dont bénéficie la filière aéronautique et spatiale, dans le cadre de la crise liée au coronavirus, étaient "conditionnés" : "D'abord, c'est un prêt, il faut le rembourser, donc ce n'est pas une subvention. Ensuite, il y a des conditions dans les contrats, notamment des conditions de décarbonation", a-t-elle souligné.
Enfin, la ministre déléguée à l'Industrie s'est montrée défavorable à l'idée d'une écotaxe sur le transport aérien proposée par la convention citoyenne sur le climat : "Aujourd'hui, une telle taxe mettrait par terre toute l'aviation française (…) Notre conviction, c'est qu'il faut porter ces combats au niveau européen."
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