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Usine Ford de Blanquefort : "Même du bétail aurait été considéré mieux que ça", affirme un délégué CFE-CGC

Jean-Michel Caille a réagi sur franceinfo après l'annonce de Ford d'écarter l'offre de reprise du groupe franco-belge Punch Powerglide. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Entrée du site Ford à Blanquefort, usine de 850 emplois proche de Bordeaux menacée de fermeture. (ALEXANDRE BARLOT / RADIOFRANCE)

"Je pense que même du bétail aurait été considéré mieux que ça", a réagi jeudi 13 décembre sur franceinfo Jean-Michel Caille, délégué CFE-CGC de l’usine de Blanquefort, en Gironde, après que Ford a annoncé jeudi qu'il écartait l'offre de reprise du groupe franco-belge Punch Powerglide.

Il dit ressentir "un écœurement, une très grande colère vis-à-vis de la malhonnêteté d'une multinationale qui n'a fait que nous mener en bateau". Jean-Michel Caille pense que "depuis le début", Ford n'a "pas du tout l'intention de trouver un repreneur". "Ils ont détaché un cabinet pour nous chercher un repreneur, mais la société Punch est arrivée en dehors de ce cabinet de recherches. Je pense que c'est un peu ça qui a ennuyé Ford, parce que Punch est venu avec l'aide de l'État, des collectivités, notre soutien", analyse-t-il.

"On n'est ni plus ni moins que des pions"

Le délégué CFE-CGC de Blanquefort considère que pourtant, "tout était réuni pour qu'il y ait une réussite dans ce projet. On avait accepté un accord salarial avec FO et la CGT, on avait simplement mis des clauses suspensives qui étaient d'avoir les lettres d'intention des clients de la société Punch et les accords bancaires pour les prêts. Tout était bien ficelé", assure-t-il.

"Dans la conjoncture actuelle, cela paraît incroyable d'avoir tous les éléments réunis pour satisfaire tous les salariés de cette entreprise et de se trouver confrontés à une multinationale qui n'a que faire de l'État français, qui n'a que faire des salariés. On n'est ni plus ni moins que des pions", regrette-il. Jean-Marc Caille, qui parle d'"une catastrophe pour la Gironde", en raison des emplois induits, estime que Ford, qui "se dit la championne de l'éthique au niveau du continent américain" a encore "beaucoup de chemin à faire au niveau de la morale".

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