Reprise d'Ascoval : "Il y a une inquiétude à moyen et long terme, les salariés n'en peuvent plus", estime la CGT
Le délégué syndical CGT d'Ascoval se réjouit mercredi sur franceinfo de "l'engagement fort" pris par l'État français, mais soulève "des inquiétudes". Bruno Le Maire, ministre de l'Économie a promis que la reprise de l'aciérie "se fera".
Bruno Le Maire a assuré mercredi 15 mai que la reprise de l'aciérie d'Ascoval de Saint-Saulve "se fera". Selon le ministre de l'Économie, le repreneur British Steel tiendra sa promesse. Un "engagement fort" de la part de l'État français, comme l'a reconnu ce mercredi sur franceinfo Nacim Bardi, le délégué syndical CGT de l'aciérie.
Des salariés "en dépression"
"Pour le moment c'est une bonne nouvelle", poursuit-il. "Mais il y a quand même une inquiétude à moyen et long terme. Les salariés n'en peuvent plus. On a pas mal de démissions, beaucoup de salariés sont en dépression".
Le sort de l'aciérie, qui emploie actuellement 270 salariés, a connu de nombreux rebondissements. "Hier on parlait d'une possible faillite, aujourd'hui on a cet engagement. C'est une comédie dramatique", déplore Nacim Bardi. Le délégué syndical CGT d'Ascoval regrette également le manque de transparence de l'actionnaire : "Quand on a rencontré l'actionnaire, pour lui il n'y avait pas de souci. Les problèmes qu'il rencontrait avec la Grande-Bretagne, il ne nous l'avait pas dit. Donc on reste quand même inquiets".
Méfiance et inquiétudes
Le syndicaliste ne remet pas en cause l'engagement de l'Etat français, mais plutôt celui de l'actionnaire : "Aujourd'hui on leur demande cinq millions et ils ne sont toujours pas arrivés ! Alors les salariés se méfient grandement. Il faut que les acteurs politiques nationaux et locaux surveillent de très près cette reprise".
British Steel doit investir entre 40 et 50 millions pour la reprise d'Ascoval. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a indiqué ce mercredi le déblocage de 15 millions de prêt pour l'aciérie. Selon le ministre, British Steel a par ailleurs débloqué les cinq millions "qu'il s'était engagé à débloquer".
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