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Les salariés de La Redoute manifestent à la fenêtre de Pinault

Plusieurs centaines de salariés de La Redoute ont défilé, ce jeudi. Partis de Roubaix, ils ont rejoint Paris jusqu'au siège de leur maison mère Kering pour défendre leur sort dans la cession annoncée. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Autre)

Ils sont partis de Roubaix et de Wattrelos, dans le Nord, aux alentours de 9h du matin. 400 salariés de La Redoute ont fait le déplacement, en car, jusqu'à Paris. Ils se sont rendus jusqu'au siège de leur maison mère Kering pour défendre leur sort dans la cession annoncée. 

Le groupe Kering, leur principal actionnaire, a en effet annoncé il y a quelques semaines la suppression de 700 emplois lors d'une revente prochaine. Mobilisé contre ces licenciement, le cortège, parti de la place de Clichy, est arrivé vers 14h devant le siège de Kering, un élégant immeuble situé avenue Hoche, au son des sifflets et des slogans: "zéro, zéro sur le carreau ", "Dix ans de garantie " ou encore "Pinault, voyou, La Redoute est à nous ".

Ils reprochent à Pinault de les avoir laissés tomber

"M. Pinault a peur de salire son image de luxe, mais qu'il n'oublie par qu'on était une très bonne société de vente par correspondance. On lui a rapporté beaucoup d'argent. Mais aujourd'hui il n'a plus besoin de nous ", s'énervait une manifestante (à écouter ci-dessous). 

"Il a une part de responsabilité dans le déclin de notre entreprise, et aujourd'hui, on est là pour le rappeler. Il n'a pas investi pour rénover l'outil informatique ou industriel. Il nous faut 24h pour changer quelque chose sur notre site. Ce n'est pas possible ", expliquait une salariée de La Redoute. 

Pas de rencontre avec Pinault

L'intersyndicale espérait rencontrer François Pinault. Toutefois, la direction a fait savoir qu'il était en déplacement à l'étranger. Une délégation a été finalement reçue dans l'après-midi par le directeur financier et la directrice des ressources humaines.

"Ils nous ont dit que c'était compliqué de faire accepter des garanties au repreneur. C'est du discours, ils doivent passer aux actes, les salariés attendent ", a relaté Jean-Claude Blanquart, de la CFDT. Les syndicats ont déjà annoncé qu'ils allaient continuer le combat pour qu'il n'y ait aucun licienciement subi. "Il va falloir beaucoup de manifestations ! ", a expliqué Jean-Claude Blanquart. 

 

 

 

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