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Les Fralib décrochent 20 millions d'euros pour sauver leurs emplois

Après 1 336 jours de bras de fer, ils ont obtenu cette enveloppe de la part d'Unilever, qui va leur permettre de créer une coopérative. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des salariés de Fralib fêtent l'obtention de 20 millions d'euros de la part d'Unilever pour créer leur coopérative, le 27 mai 2014 à Gémenos (Bouches-du-Rhône).  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Jour de joie pour les 76 salariés de l'usine de thés et d'infusions Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône). Ils ont annoncé, mardi 27 mai, avoir obtenu 20 millions d'euros de la multinationale Unilever pour la création d'une coopérative et ainsi sauver leur emploi.

Massés dans l'usine qu'ils occupent depuis septembre 2012, ces salariés ont entonné L'Internationale, au milieu de leurs machines, à la fin d'une conférence de presse annonçant la signature d'un accord de fin de conflit. Sur leur T-shirt blanc aux inscriptions rouges, on peut lire un résumé de leur aventure : "1336 jours de lutte des Fralib. Scop-Ti c'est parti." Scop-Ti, c'est le nom de la coopérative ouvrière que cette manne va leur permettre enfin de lancer.

Leur mascotte, un éléphant en papier mâché

Depuis plus de trois ans, les Fralib sont de toutes les manifestations, promenant leur mascotte, un gigantesque éléphant en papier mâché, et sont devenus un symbole de la lutte contre les délocalisations.

Manifestation des Fralib, l'usine de thés et d'infusions de Gémemos, à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 3 octobre 2012.  (BORIS HORVAT / AFP)

"On a connu des périodes difficiles", confesse le représentant CGT Olivier Leberquier, se remémorant trois ans et demi de bataille contre le groupe anglo-néerlandais Unilever. Ce dernier avait décidé de délocaliser en Pologne la production des thés Lipton et des infusions Elephant, une marque créée en 1896 à Marseille.

"Le site comptait 182 salariés et produisait 3 000 tonnes avant sa fermeture", lance Olivier Leberquier. "Nous, à partir de 1 000 tonnes, on sera profitable", assure-t-il sur la foi d'une étude présentée il y a quelques mois au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Il s'exprime au micro de France 3 Provence-Alpes :  

"De l'espoir pour tous ceux qui luttent pour la sauvegarde de leur emploi"

Détaillant l'accord de fin de conflit, d'un montant total de 19,26 millions d'euros, le syndicaliste précise qu'il prévoit notamment "300 000 euros pour la remise en marche du matériel, 250 000 euros pour investir dans de nouvelles technologies, 1,520 million d'euros pour les fonds de roulement de la Scop, 200 000 pour le recrutement de cadres, notamment un directeur commercial, 50 000 euros pour des études marketing et en particulier la création d'une marque, et 500 000 euros pour la formation des salariés."

Pour Thierry Pettavino, secrétaire fédéral de la CGT des Bouches-du-Rhône, cette issue "doit donner de l'espoir à tous ceux qui luttent pour la sauvegarde de leur emploi"

Mardi, Unilever France s'est contenté d'indiquer dans un bref communiqué que l'accord signé lundi "met un terme à l'ensemble des litiges et procédures en cours entre les deux parties, dans le cadre de la fermeture du site de Gémenos intervenue en septembre 2012".

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