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Grève à BFM/RMC : "On devrait être récompensés pour tout le travail fourni pendant la crise sanitaire, et nous sommes punis"

Selon l’intersyndicale, NextRadioTV prévoit une taille dans les effectifs de plusieurs centaines de CDI, pigistes et intermittents alors que le groupe a fait 77 millions de bénéfices net en 2019. Les salariés ont voté une grève de 24 heures.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le groupe NextRadioTV comprend notamment les chaînes TV et radio de BFM et de RMC (illustration). (?FRANCOIS LAFITE/WOSTOK PRESS / MAXPPP)

"On devrait être récompensés pour tout le travail fourni pendant la crise sanitaire, et nous sommes punis", a déploré mardi 23 juin oir sur franceinfo, Anne Lebrun, déléguée syndicale SNRT CGT Audiovisuel et SNJ-CGT à NextradioTV. Les salariés du groupe, qui comprend notamment les chaînes TV et radio de BFM et de RMC, ont voté une grève de 24 heures, "une vraie première pour le groupe NextRadioTV", en réaction au projet de suppression d’emplois porté par la direction.

"L’activité de notre secteur n’est pas menacée, constate Anne Lebrun. On a fait des audiences record pendant le confinement, BFM TV reste numéro 1 et n’est pas rattrapée par la concurrence". Et les syndicats n’acceptent pas l’argument économique.

On est un groupe sain financièrement. NextRadioTV, c’est 120 millions de résultat, dont 77 millions de bénéfice net. On est associé au groupe Altice, qui fait 3 milliards de bénéfice en 2019. 

Anne Lebrun, déléguée syndicale SNRT CGT Audiovisuel et SNJ-CGT à NextradioTV

à franceinfo

Le plan, selon l’intersyndicale, prévoit la suppression de "330 à 380 CDI et jusqu'à 200 pigistes et intermittents, soit environ un tiers des effectifs, sur un total de 1.600 salariés". "Comment peut-on maintenir une réelle exigence éditoriale, alors qu’on va faire sans la moitié des pigistes et des intermittents ? Comment, avec un tiers des effectifs permanents en moins, couvrir l’actualité de la même manière qu’aujourd’hui ?", interroge Anne Lebrun. "Les salariés ont voté massivement pour la grève. On pense que dans les faits, ce sera suivi, poursuit-elle. Ce mouvement de grève pourrait menacer le débat entre les candidates aux élections municipales à Paris, Anne Hidalgo, Rachida Dati et Agnès Buzyn, prévu à 20h45 mercredi 24 juin.

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