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Fralib : Xavier Bertrand soupçonné d'avoir bloqué un courrier sur le plan social

Les salariés de Fralib ont alerté en mai le gouvernement actuel sur une intervention de Xavier Bertrand en leur défaveur. Ce dernier aurait voulu bloquer un courrier de la Direction du travail et de l'emploi pointant des irrégularités dans le plan social de Fralib. L'ancien ministre du Travail dément.
Article rédigé par franceinfo
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  (Philippe Wojazer Reuters)

Xavier Bertrand est-il intervenu dans le dossier Fralib ? Dans deux courriers adressés en mai à Michel Sapin, ministre du Travail, puis au président François Hollande, les représentants des syndicats de Fralib, dont Unilever souhaite la fermeture, ont interpellé le gouvernement et le chef de l'Etat sur une action de Xavier Bertrand pour bloquer "deux documents fondamentaux " émanant de la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi).

Parmi ces documents, "une lettre d'observation que devait adresser la DIRECCTE à la société Fralib et faisant état d'irrégularités manifestes avant la fin de la dite procédure de consultation ". Le blocage de ces documents aurait eu "des conséquences graves " sur la procédure judiciaire en cours, en l'occurrence la validation, en avril, d'un troisième plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) préparé par Unilever pour accompagner la fermeture du site, alors que les salariés avaient obtenu de la justice l'annulation des deux premiers PSE.

Démenti de Xavier Bertrand

Dans son édition de lundi, Le Parisien publie des extraits de conversations enregistrées entre des agents de la DIRECCTE et des salariés de Fralib, dans lesquels ils évoquent "une intervention directe du cabinet de Bertrand " dans le dossier Fralib. De son côté, Xavier Bertrand a démenti : "Je n'ai jamais bloqué, ni moi ni mon cabinet, l'envoi d'un courrier ". 

Fralib emploie 182 personnes. Une centaine d'entre elles ont jusqu'ici repoussé les offres de reclassement proposées par le groupe industriel après la validation, le 20 avril, par la justice de son plan de sauvegarde de l'emploi, le troisième présenté par l'entreprise après le rejet des deux premiers par les tribunaux.

Le président d'Unilever France, Bruno Witvoët, s'est pour sa part déclaré à la mi-juillet prêt à apporter plus de 12 millions au projet de reprise porté par les salariés, qu'il a toutefois jugé "non viable ". Une somme jugée "dérisoire " par les salariés de Fralib, en lutte depuis 669 jours, qui sont favorables à la création d'une société coopérative et participative (Scop).

Récemment, Paul Polman, le directeur général d'Unilever a réfusé catégoriquement l'idée de céder la marque de thé Eléphant ou de faire travailler en sous-traitance la société montée par les salariés de Gémenos.

De son côté Paul Polman, le directeur général d'Unilever a récemment réfusé catégoriquement l'idée de céder la marque de thé Eléphant ou de faire travailler en sous-traitance la société montée par les salariés de Gémenos.

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