Fonderie de Bretagne : siège devant l'usine pour protester contre la mise en vente de Renault
Le bras de fer est engagé entre les 350 salariés de la Fonderie de Bretagne et la direction de Renault, qui cherche un repreneur. Les salariés ont retenu sept membres de la direction mardi 27 avril, et la tension monte.
Les salariés de la Fonderie de Bretagne étaient encore, durant la matinée du mercredi 28 avril, devant les grilles de leur usine de Caudan (Morbihan), après une longue nuit de mobilisation. Aux alentours de 23 heures, mardi 27, les sept cadres de la direction de la fonderie sont sortis de l'usine, après avoir été retenus durant plusieurs heures par les salariés. "Je pense que c'est le seul moyen de faire, on a assez discuté, on a passé un an à discuter, a déclaré Maël Le Goff, délégué CGT de la Fonderie de Bretagne. On a passé un an à suivre les recommandations qu'on nous avait dit, et bien c'est fini."
Contre l'externalisation de la production
Les salariés réclament le maintien de leur site dans le groupe Renault, qui souhaiterait externaliser la production et vendre l'usine, qui emploie 350 personnes. Dans un communiqué, le constructeur automobile affirme être toujours "à la recherche d'un repreneur afin de maintenir les activités du site et d'assurer la pérennité des emplois". Installée à proximité de Lorient depuis 1965, la Fonderie de Bretagne produit des suspensions, et des pièces de pots d'échappement ou de boîtes de vitesse. Cette production ne serait pas suffisamment diversifiée selon Renault, qui met en avant la fin des moteurs thermiques. Argument non-recevable selon les syndicats, qui affirment "déjà [fabriquer] des pièces pour les véhicules électriques".
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