François Hollande se rend à Florange pour dire aux salariés d'ArcelorMittal qu'il a "tenu ses engagements"
Le chef de l'Etat avait annoncé mi-septembre qu'il se rendrait "dans les prochaines semaines" à Florange, où il avait promis d'aller chaque année et où s'est rendu jeudi l'ex-ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche.
Trois ans après la fermeture des derniers hauts fourneaux de l'usine ArcelorMittal, François Hollande revient à Florange (Moselle), lundi 17 octobre. A la veille de son déplacement, il a assuré dans une interview aux quotidiens régionaux du groupe Ebra qu'il se rend sur place pour dire aux salariés qu'il a tenu tous "ses engagements".
"Je m'étais rendu à Florange lors de la campagne présidentielle. Je leur avais fait deux promesses : sauver le site et éviter tout plan social", a rappelé le chef de l'Etat. "Elles ont été tenues. Les 650 salariés qui travaillaient sur le haut fourneau ont été reclassés sur place et aucun n'a été licencié", a affirmé le président de la République dans cette interview à paraître notamment dans le Républicain lorrain et les Dernières nouvelles d'Alsace.
"Il y a davantage de production d'acier à Florange qu'en 2012"
"Non seulement, il n'y a eu aucune perte d'emploi à Florange, mais des embauches ont été réalisées en 2015 et 2016", a ajouté François Hollande, alors que des syndicalistes l'attendent de pied ferme lundi sur le site.
"Les hauts fourneaux étaient déjà à l'arrêt en 2012. C'est vrai, ils ne sont pas repartis. Ce sont les hauts fourneaux de Dunkerque qui approvisionnent l'usine de Florange" mais, fait-il valoir, "aujourd'hui, il y a davantage de production d'acier à Florange qu'en 2012".
Par ailleurs "en 2013, j'avais annoncé la création d'une plateforme publique afin d'inventer les aciers de demain. 20 millions d'euros ont été apportés par l'Etat à ce projet", a encore argumenté François Hollande qui doit inaugurer ce projet lundi, lors de sa troisième visite depuis le début du quinquennat.
Un point de tension avec Arnaud Montebourg
Le chef de l'Etat a également justifié son refus de nationaliser les hauts fourneaux du groupe comme le préconisait à l'époque son ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Une opposition qui avait provoqué une grave crise gouvernementale. "J'ai préféré négocier un compromis robuste avec le groupe ArcelorMittal pour qu'il investisse 180 millions d'euros à Florange. 200 millions d'euros d'investissements ont déjà été réalisés, c'est-à-dire plus que prévu", a expliqué le président.
Arnaud Montebourg, aujourd'hui candidat à la primaire de la gauche, s'est notamment rendu à Florange jeudi. "Je suis revenu à Florange le cœur serré avec le souvenir d’une nationalisation que j’avais proposée et qui a été interdite par le président de la République", a-t-il attaqué devant les caméras, a rapporté Libération.
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