Florange. Bernard Thibault dénonce "un renoncement condamnable" du gouvernement
Invité de France Info, le secrétaire général de la CGT a fortement critiqué l'accord entre ArcelorMittal et le gouvernement.
FLORANGE – Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a dénoncé lundi 3 décembre "un renoncement condamnable de la part du gouvernement" dans le dossier du site ArcelorMittal de Florange (Moselle). Invité de France Info, le numéro un de la CGT a ajouté qu'il ne pensait pas que le site de Florange soit "sauvé" après l'accord entre le gouvernement et le groupe sidérurgiste, annoncé vendredi.
Dans les jours qui ont précédé l'annonce de l'accord, "tous les élus syndicaux, tous les élus locaux, un grand nombre de responsables politiques de tous bords ont dit : 'dans cette situation il ne serait pas aberrant d'innover', aussi au regard de l'attitude de monsieur Mittal sur la scène internationale", a-t-il estimé, en évoquant une participation financière directe de l'Etat.
Thibauld craint que les hauts-fourneaux soient condamnés
Bernard Thibault a ajouté qu'après un plan similaire "en Belgique, les salariés de Liège font le constat qu'après les mêmes promesses que celles qui ont été faites au gouvernement français, aujourd'hui les activités sont rompues, on est sur la gestion sociale des licenciements".
Et d'évoquer les problèmes posé par l'accord. "On ne maintiendra pas des hauts-fourneaux en sommeil pendant des années. La décision de ne pas redémarrer l'activité sur la filière chaude laisse entendre qu'on la condamne tout simplement", a-t-il poursuivi. "Techniquement, on ne peut pas laisser ce type d'installation au repos très longtemps, ou alors cela coûte énormément cher pour ne rien produire", a observé Bernard Thibault.
Une crainte partagée par le délégué CFDT de Florange, Edouard Martin. ArcelorMittal "préfère casser les hauts fourneaux que de (les) lâcher à un repreneur", a-t-il déclaré. Il a indiqué avoir l'information dimanche soir "vers 18h". "J'ai réussi à avoir la confirmation que l'alimentation en gaz serait coupée, pas cette semaine, mais il est prévu de le faire aux alentours du mois de mars", a-t-il assuré. De son côté, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a indiqué qu'il avait reçu du gouvernement "l'engagement que les hauts fourneaux soient mis sous cocon, c'est-à-dire que le gaz soit maintenu, jusqu'en avril".
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