"Aujourd'hui, Florange est à nous, Florange est à vous !"
Entre 100 et 200 métallurgistes occupent l'usine ArcelorMittal de Florange, en Moselle. Ils demandent à la direction de faire repartir la filière liquide du site, en "arrêt temporaire".
Entre 100 et 200 métallurgistes ont investi dans le calme, lundi 20 février vers 8 heures, les locaux de la direction de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle). Ils protestent contre la décision de la direction de ne pas remettre en route la filière liquide, une "mort programmée du site" selon eux. Lors d'une assemblée générale la semaine dernière, les syndicats ont promis de faire de Florange "le cauchemar du gouvernement" s'ils n'étaient pas épaulés dans leur lutte.
"Mettre au chômage technique la direction" : Edouard Martin, membre CFDT du Comité central d'entreprise d'ArcelorMittal, assure que les manifestants "resteront dans ces bureaux tant que les haut-fourneaux de l'usine n'auront pas redémarré". Environ 5 000 personnes travaillent ici, dont 3 000 en CDI. ArcelorMittal, qui a décidé récemment la fermeture définitive de hauts fourneaux à Liège (Belgique) et Madrid (Espagne), assure qu'en Lorraine il ne s'agit que d'une mise en veille temporaire, rendue nécessaire par une demande insuffisante.
"Mittal ! On veut du travail !"
Répondant à l'appel d'une intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC, les ouvriers, pour la plupart casqués, sont entrés dans les "grands bureaux" de l'usine, aux cris de "Mittal ! On veut du travail !". Ils se sont ensuite rendus dans les étages supérieurs, dont la direction générale était absente. Les métallurgistes se sont ensuite installés avec leurs drapeaux et leurs dossards dans la grande salle du comité d'établissement.
"Aujourd'hui, Florange est à nous, Florange est à vous !", a crié un syndicaliste sous les vivas de ses camarades. "Nous sommes les maîtres à bord et la direction ne reviendra que lorsque le marché le permettra", a renchéri Edouard Martin, en promettant "au moins une action par semaine jusqu'au 6 mai", date du deuxième tour de l'élection présidentielle. Des tentes devraient être érigées sur les pelouses de l'usine afin de prolonger l'occupation du site.
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