Conforama : pour les syndicats les primes de départ proposées sont "une honte"
Les syndicats du groupe Conforama, qui a annoncé la suppression de 1 900 postes dans le cadre d'une restructuration, estiment que les conditions de départ proposées sont largement insuffisantes
C'est un coup de tonnerre pour près de 2 000 salariés de Conforama. En effet, trois mois après avoir appris leur licenciement, ils ont découvert, mardi 15 octobre, le montant de la prime de départ, fixé entre 1 000 et 2 500 euros selon leur ancienneté. Une proposition que les syndicats jugent scandaleuse et honteuse. Ils appellent en conséquence à une grève illimitée. Dès mardi, certains magasins étaient déjà fermés, alors que 32 d'entre eux sont menacés de fermeture définitive. "On a des familles, il y en a qui ont des crédits. Aujourd'hui on ne peut plus se projeter dans l'avenir avec ça", assure Youcef Zennadi, vendeur et délégué syndical.
"On leur demande de partir avec pratiquement rien"
"Retrouver un travail alors qu'on a fait ça toute sa vie, moi je suis arrivé ici à l'âge de 15 ans, c'est plus compliqué. Aujourd'hui j'ai 40 ans", explique-t-il. Au sortir du siège de l'entreprise, après la septième réunion entre la direction et les syndicats, les visages étaient fermés. "Aujourd'hui, on leur demande de partir avec pratiquement rien. C'est une honte pour nous", assure Mohamed Chadli, délégué central CFE-CGC. La direction a rappelé que les discussions étaient toujours en cours, et que l'offre sur la table peut toujours évoluer.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.