Alcatel-Lucent : des précisions sur les 1.430 suppressions de postes en France
Les syndicats d'Alcatel-Lucent en savent un peu plus sur les intentions de la direction concernant les sites français.
Au lendemain de l'annonce des 1.430 suppressions de postes en France (sur 9.000), des comités d'entreprise se tenaient sur les différents sites du groupe, et un CCE à Vélizy, siège français de l'entreprise.
Siège en sursis, puisqu'Alcatel-Lucent fermera Vélizy dans les prochains mois. Les quelque 2.200 salariés du site, le plus important de France, seront transférés à Villarceaux (Essonne) d'ici la fin juin 2013. C'est à Vélizy que se concentrent les fonctions support et administratives, les premières visées par le plan de restructuration. Mais aussi la quasi-totalité des fonctions recherche et développement, très difficiles à transférer, selon les syndicats qui jugent cette fermeture "inacceptable".
S'agissant des suppressions de postes, la direction va dans un premier temps ouvrir un guichet de départs volontaires. Mais "si ça ne marche pas", d'autres mesures seront appliquées, expliquent les syndicats à la sortie du CCE.
Des syndicats informés des suppressions de postes par activité (commercial, finance etc.) mais pas par site — ces informations ne seront communiquées que mi-novembre par la direction. Sur les 1.430 postes voués à disparaître, 996 concernent Alcatel-Lucent France (ALF), 110 Alcatel-Lucent International (ALUI) et le reste les autres filiales.
Lors de l'AG des salariés de Vélizy, des chiffres ont été donnés par la CFDT, "finances et administrations : 66 personnes supprimées, RH : 55 personnes, la région : 148 personnes, le service qu'on donne à nos clients : on en supprime 278" .
20.000 suppressions de postes dans le monde
En dehors de l'Haxagone, ce plan "Performance" vise 5.490 postes dans le monde. Et s'inscrit dans un vaste programme de réduction des coûts de 1,25 milliard d'euros d'ici fin 2013.
Depuis la fusion, aux forceps, entre le Français Alcatel et l'Américain Lucent Technologies, le groupe a lancé plusieurs plans de restructuration qui se sont traduits par 20.000 suppressions de postes dans le monde : 12.500 en 2007, 4.000 en 2008, 1.000 en 2009 et de nouveau en 2009-2010.
A la mi-journée à la Bourse de Paris, le titre Alcatel affichait encore une hausse de 2 %, après un bond de près de 8 % à la clôture jeudi.
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