Airbus : la présidente de la région Occitanie Carole Delga pense "qu'on peut aller au-delà de 2 000 emplois préservés"
Elle rappelle que l'aéronautique représente 40% de l'activité industrielle de l'Occitanie et espère au moins éviter les licenciements secs.
"Je pense qu'on peut aller au-delà de ces 2 000 emplois préservés", affirme mercredi 1er juillet sur franceinfo Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, à propos des suppressions de postes envisagées par Airbus. Le constructeur a annoncé un plan prévoyant environ 15 000 suppressions de postes, dont 5 000 en France. Le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari estime que les dispositifs d'aide de l'État devraient permettre de sauver 2 000 emplois.
"On peut plutôt s'approcher des 2 500, 3 000" emplois sauvés, en "retravaillant avec l'équipe dirigeante d'Airbus et également avec des crédits sur la recherche et l'innovation", estime Carole Delga, qui veut faire en sorte que ce plan "puisse être le plus faible possible en licenciements secs". "On pourrait même aller sur pas de licenciements secs", espère-t-elle, "mais il faut être clair aussi que les prochains mois sur la reprise du trafic aérien seront vraiment très, très impactants sur le chiffre final de licenciements".
"100 000 emplois liés à l'aéronautique" en Occitanie
Selon Carole Delga, il n'y aura pas de chaîne d'assemblage fermée à Toulouse, mais il y aura "bien entendu des conséquences sur la région Occitanie", où "100 000 emplois sont liés à l'aéronautique".
L'aéronautique irrigue l'ensemble de l'Occitanie, c'est 40% de l'emploi industriel de ma région.
Carole Delga, la présidente de la région Occitanieà franceinfo
"Airbus a fabriqué des avions, ils ont payé les fournisseurs, et ces avions ne sont pas vendus. Le trafic aérien est très fortement impacté, donc il y a besoin de mesures d'ajustement", souligne Carole Delga. "Nous devons agir sur plusieurs leviers", explique-t-elle. Les "premières mesures d'ajustement" sont "la formation plutôt que le licenciement et également des départs à la retraite. C'est l'investissement aussi sur la recherche et l'innovation. Et c'est en tout dernier recours qu'on doit regarder sur des licenciements secs", indique la présidente de la région Occitanie. "Mais avant d'en arriver là, on a tout un travail à mener avec les organisations syndicales, avec la direction d'Airbus, avec l'État et avec la région qui prendra pleinement sa part", promet-elle.
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