Des milliers de salariés de plusieurs grosses entreprises menacées de plans sociaux ont manifesté aujourd'hui : Hop! à Morlaix, Nokia à Paris ou encore Airbus à Toulouse. Le constructeur aéronautique compte supprimer 5 000 postes en France. Les syndicats redoutent des licenciements secs, une ligne rouge qu'ils estiment inacceptable.
C'est une image rarissime sur le site d'Airbus à Toulouse (Haute-Garonne) : celle de salariés en grève sur une file interrompue de près de 4 kilomètres. Ils marchent à proximité des pistes de l'aéroport, habituellement zone interdite. "On a tous le moral dans les chaussettes. Il faut que ça se ressaisisse", lâche l'un d'entre eux. L'annonce il y a une semaine d'un plan de suppression de postes, 3 378 à Toulouse, a surpris par son ampleur. Airbus n'a jamais connu de plan de licenciement sec. C'est la ligne rouge à ne pas franchir pour les syndicats.
Des négociations qui devraient durer 4 mois
"On a déjà connu pour certains d'entre nous des négociations de plan. On y va en étant optimistes. On lance des pistes, on va proposer, ouvrir des négociations, et chercher de l'aide s'il le faut auprès du gouvernement", affirme Françoise Vallin, déléguée syndicale CFE-CGC. La manifestation s'est arrêtée aux portes du siège d'Airbus à Blagnac. Les syndicats ont été reçus par la direction. Ce premier rassemblement avait valeur de test au démarrage de ces négociations qui vont durer 4 mois.
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