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3 Suisses : la fin du catalogue ouvre un plan social

Le groupe de vente par correspondance va supprimer près de 200 postes d'ici la fin de l'année. La restructuration concerne la moitié du personnel, elle passe par l'abandon du catalogue distribué depuis 1932. Les 3 Suisses vont se mettrent à la page d'internet pour devenir une société 100% digitale.
Article rédigé par Cécile Bidault
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

C'est un nouveau coup dur pour les salariés des enseignes de vente à distance.
Après le plan social de La Redoute, c'est au tour des 3 Suisses d'annoncer un
virage de son développement. Le
groupe, basé à Croix près de Lille, envisage de supprimer 198 emplois dans le
sillage de la fermeture définitive de son catalogue, un symbole de l'enseigne maintenant dépassé .  

Le choix du e-commerce pour rebondir

Le catalogue des 3 Suisses était une révolution commerciale
lors de sa première parution en 1932. Aujourd'hui, il ne représente plus que 20%
du chiffre d'affaires avec des commandes essentiellement par téléphone et
cette part "n'est plus profitable" selon la direction.

Les quatre
millions d'exemplaires du catalogue printemps-été 2014 n'auront donc pas de suite. Tout
se passera sur internet où l'offre et les prix sont moins figés. L'objectif du
groupe est de redresser la rentabilité
des activités en France, après cinq années de pertes. La société parie sur le "e-commerce à 100% ".

Une société internet avec moins de salariés

Le choix d'internet par le groupe a été amorcé en 2012 avec la fermetures des boutiques, le tournant va maintenant passer par un plan social
et la suppression de 198 postes. Tous les
salariés qui travaillaient sur le catalogue vont perdre leur emploi. La direction justifie cette vague de départs par un changement de
culture, une adaptation aux sociétés du e-commerce "agiles, aux
structures légères"
, aux objectifs "ultra réactifs."

Des départs déjà organisés

Selon la direction, une trentaine de personnes bénéficiera de mesures d'âge, avec
une rémunération à hauteur de 80% pendant cinq ans. Un peu plus de 166 salariés devraient quant à eux se
voir proposer un accompagnement et une formation pour se réorienter. Le groupe
promet des indemnités conséquentes, avec l'intention d'aller vite et de tout
boucler d'ici décembre.

L'intersyndicale a fait part de son
inquiétude sur l'ampleur du plan social. Elle craint non pas 198 mais 260
suppressions de postes, avec une cession ou un transfert d'autres activités du
groupe. La première négociation avec les syndicats est prévue le 17 avril. 

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