: Vidéo Le quotidien de Mylène, maréchale-ferrante, une profession occupée principalement par les hommes
“Pour beaucoup d’hommes, les femmes étaient trop fragiles pour pouvoir maîtriser un cheval”. Mylène est maréchale-ferrante depuis une quinzaine d'années. En exerçant ce métier, elle montre que ce savoir-faire peut aussi être pratiqué par les femmes.
“C’est un métier passion”
Elle commence son apprentissage il y a quinze ans. Au quotidien, Mylène s’occupe des sabots des chevaux. “On coupe les ongles des chevaux. En gros, on est podologue, les soigneurs des pieds des chevaux, peu importe leur taille. Je m'occupe aussi des ânes". Son travail consiste à tailler la corne et remplacer le fer à l’animal par un nouveau, spécialement ajusté pour chaque cheval. Étant une pratique très physique, elle impacte le dos ainsi que toutes les articulations du corps. “C'est à nous de faire attention en faisant en sorte que nos positions ne soient pas maintenues très longtemps. Et puis, ça ne sert à rien de venir faire 15 ou 20 chevaux par jour si c'est pour se broyer le dos”, explique Mylène.
Pour trouver un apprentissage, elle démarche un certain nombre d’employeurs qui ne voulaient pas d’une femme pour accomplir cette tâche. “Beaucoup ne voulaient pas parce que c'était trop dur. C'étaient plus des excuses un peu bidons, mais un patron a bien voulu me donner ma chance et c’est avec lui que j'ai fait mon apprentissage”. Depuis 4 ans, elle travaille notamment avec Jérémy, propriétaire de chevaux et d’ânes. “C'est vrai qu'au premier abord, on cherche plus un homme. Mais ça fait 4 ans qu'on travaille ensemble, et je ne souhaite pas changer. On est très contents d'elle”, raconte Jérémy. Un milieu qui tend à évoluer pour laisser un peu plus de place aux femmes.
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