Avec la crise sanitaire, de plus en plus de jeunes ruraux n’imaginent plus leur vie en ville, et retournent là où ils ont grandi. C’est le cas de Sandrine Terry, qui à 30 ans, a décidé de rejoindre ses parents dans la ferme familiale dans l’Isère, à une heure de Lyon. Elle a décidé de créer son atelier de fabrication de pâtes artisanales. "Pour moi la logistique, ça ne correspondait plus à mes valeurs. Il faut toujours plus, toujours plus vite (…). Ce n’était plus du tout ce que je voulais", explique cette ancienne gestionnaire de stocks dans une entreprise de logistique.Des produits vendus dans la boutique familialeChaque jour, elle produit 70 kilos de pâtes. Pour l’heure, elle ne gagne que quelques centaines d’euros par mois, contre les 2 000 euros bruts de son ancien salaire. "C’est un choix (…). Le prix d’être bien dans son travail, ou d’avoir juste une vie confortable… Je pense que ça n’a pas de prix". Ses produits, elle les vend ensuite sur les étals de la boutique de son père, maraîcher. Depuis deux ans, ils sont près de 2 000 jeunes à avoir quitté les grandes villes pour revenir travailler dans la région.