Un rapport appelle à plus de transparence dans l'attribution des places en crèche
"Il y a une attente pour plus de clarté et de lisibilité" dans la manière dont les villes instruisent les dossiers, souligne ce rapport d'Elisabeth Laithier, chargée du dossier "petite enfance" au sein de l'Association des maires de France.
Les municipalités devraient rendre plus "transparentes" leurs procédures d'attribution des places en crèche. Elles devraient également "panacher" les critères de sélection des familles, pour veiller à un équilibre entre les parents qui travaillent et ceux qui sont en situation de précarité, préconise un rapport rendu public mardi 6 novembre.
Dans un "contexte d'inadéquation" entre l'offre et la demande de places, il y a "une attente pour plus de clarté et de lisibilité" dans la manière dont les villes instruisent les dossiers, d'autant qu'"une collectivité sur deux reconnaît avoir des difficultés à gérer la pression des familles", résume Elisabeth Laithier, adjointe au maire de Nancy et chargée du dossier "petite enfance" au sein de l'Association des maires de France (AMF).
Une "charte" des bonnes pratiques
Dans un "vade-mecum" remis mardi à la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, et à la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, Elisabeth Laithier propose aux communes qui le souhaiteraient une "charte" de bonnes pratiques, afin d'assurer la "mixité sociale", tout en permettant aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle.
Article paru dans La Semaine du 31 octobre sur la remise du Vade-mecum attribution des places en crèche. pic.twitter.com/uR58lyDOTS
— Elisabeth Laithier (@ELaithier) 31 octobre 2018
Sur la question de la transparence, "plus les élus communiqueront, plus les soupçons de clientélisme ou de favoritisme disparaîtront", a souligné Elisabeth Laithier auprès de l'AFP. Pour ce faire, elle suggère aux municipalités de confier la sélection des dossiers à des instances collégiales et d'informer les familles sur le calendrier de la procédure, puis éventuellement sur les raisons ayant conduit au rejet de leur dossier.
Cette transparence devrait aussi permettre de lutter contre le phénomène de non-recours : des parents qui s'abstiennent de déposer un dossier car "ils se disent 'moi je ne connais personne à la mairie, donc je n'ai aucune chance d'obtenir une place'", ou pour qui le processus de sélection paraît "mystérieux et obscur", a souligné Marlène Schiappa.
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