Val de Loire : Noël au château
En cette période des fêtes, les châteaux d'Amboise (Indre-et-Loire) et de Chenonceau (Indre-et-Loire) rivalisent d'ingéniosité pour faire revivre l'esprit de Noël d'antan.
À travers les âges, Amboise (Indre-et-Loire) a toujours été le témoin privilégié de la splendeur des fêtes. François Ier, très influencé par la Renaissance et son ami Léonard de Vinci, aimait les crèches issues de la pure tradition italienne. "Ce sont des personnages caricaturaux de la vie quotidienne à Naples", explique Jean-Louis Sureau, directeur du château royal et secrétaire général de la Fondation Saint-Louis. Visiter Amboise, c'est aussi découvrir cinq siècles de tradition de Noël. Ici les anges ont toujours veillé sur le château. Les arbres de Noël étaient d'abord décorés par des pommes puis par des boules de verre soufflé. Au XIXe siècle, les sapins arrivent à la cour du roi Philippe grâce à une princesse allemande devenue duchesse d'Orléans. La tradition des jouets est encore plus tardive et n'était réservée qu'à quelques familles riches. "Ce sont des ours en peluche ou des chevaux à bascule. Il faut attendre le XXe siècle pour qu'ils se popularisent". Les visiteurs sont émerveillés par la crèche et les décorations de Noël du château.
Noël royal
À quelques kilomètres, Chenonceau (Indre-et-Loire), autre joyau de la Renaissance. La reine Catherine de Médicis y apporta un éclat tout particulier pour la fête. Une équipe de jardiniers, très inventive, recrée ce faste. "Chaque semaine, on utilise 4 000 tiges de fleurs", précise Jean-François Boucher, scénographe floral et meilleur ouvrier de France. Curieux, les visiteurs se pressent devant l'une de ses réalisations : un banquet de 40 mètres de long, sans doute la table la plus longue de France pour un réveillon. La découverte est aussi dans les cuisines. La reine aimait la tradition des agrumes, jusqu'alors inconnus. Elle fait alors importer des citrons et des oranges de sa Toscane natale.
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