Tourisme : "Cet été va être dingue", prédit le PDG du groupe Accor
Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor, est l’invité des "4 Vérités" de France 2, mercredi 31 mars.
La France peut-elle encaisser de nouvelles mesures de restrictions anti-coronavirus ? "La décision est très compliquée. Il y a une fatigue énorme chez certains, il y a une volonté pour d’autres de reconfiner pour se protéger… Cela dépend de qui vous êtes, ce que vous avez vécu, votre caractère, votre niveau psychique. La fatigue est telle que la capacité d’accepter [un reconfinement] est très difficile", explique Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor, invité des "4 Vérités" de France 2, mercredi 31 mars.
La crise du Covid-19 coûté à Accor "deux milliards d’euros de résultats négatifs et à peu près 1,5 milliards de pertes en cash. Cela impacte la valorisation boursière, la trésorerie du groupe, la faculté de faire autre chose. In fine, ce n’est pas grave, on repartira de plus belle et les cinquante prochaines années seront comme les cinquante dernières", estime le PDG du groupe.
"Les Français ont envie de se retrouver"
Pour les plus petites structures hôtelières, "c’est un drame. Un certain nombre de gens doivent décider d'étaler [leur prêt garanti par l'État] ou de le rembourser. Ils sont bien sûr en incapacité de le rembourser. […] Les plus petits sont incapables d'étaler cette dette, donc il faut que les banques et l’État puissent comprendre que c’était difficile il y a un an, c’est encore plus difficile aujourd’hui. Donc il faut les aider encore plus", indique Sébastien Bazin. Le secteur français du tourisme a perdu 61 milliards d'euros de recettes en 2020.
Le groupe Accor prévoit-il d’embaucher des saisonniers ? "J’attends que l’État me dise : 'embauchez vos saisonniers parce que l’on a besoin que vous soyez prêts si l’on rouvre, et si par extraordinaire on est toujours fermés, le chômage partiel s’appliquera également aux saisonniers'", précise le PDG du groupe Accor.
"Cet été va être dingue, extrêmement fort. On a envie de vivre, de boire, de s’aimer, de voyager. En plus parce qu’il y a 140 milliards d’euros d’épargne chez les Français. Les Français ont envie de se retrouver", avance Sébastien Bazin.
"Je suis favorable au passeport vaccinal parce que je pense que c’est bien qu’on puisse sur un QR code et sur un téléphone savoir ce par quoi vous êtes passés. Et je suis défavorable sur le timing parce que c’est dégueulasse de faire cela alors que certains n’ont pas eu le droit d’avoir accès au vaccin", conclut le PDG du groupe Accor.
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