"Sacrilège", "alternative"... Un distributeur automatique de pizza installé en plein Rome sème la discorde

Devant le distributeur automatique Marco prend une photo tellement l'idée lui semble étonnante. "Je ne l'ai jamais goûtée et je ne le ferai jamais, ça ne m'inspire pas !, lance-t-il effaré. Je pense même que pour quelques puristes de la pizza dans le sud ça pourrait être un sacrilège".

Ce n'est pas l'avis d'Umberto, 19 ans. Il est étudiant à la Sapienza juste à côté. "Je viens de Naples donc pour moi la pizza c'est quelque chose ! Mais je pense que ça peut être une alternative. Pour les jeunes le soir quand tout est fermé, ça peut marcher. C'est une pizza assez économique".

La pizza de la querelle

Six euros la quatre fromages, 4 euros 50 la Margherita…. C'est celle que Maurizio a choisi la semaine dernière. "J'ai déjà goûté cette pizza, elle est bonne, juste un petit peu plus petite que celles des pizzerias mais c'est une bonne pizza. Ça va fonctionner !".

En tous cas tout est simple, carte bleue ou billet de banque et promesse d'une pizza en 3 minutes, pas surgelée bien sûr ! La pâte est même malaxée par la machine sous nos yeux.

Pourtant Anna n’apprécie pas : "Ce n'est même pas de la pâte à pizza. C'est vraiment la base qui ne va pas : elle est faite seulement d'eau et de farine. Elle n'est pas bonne. En Italie elle ne peut pas avoir de succès !"

Ce n'est pas ce que pense le propriétaire bien sûr. En trois semaines il est passé de 10 à 77 pizzas par jour. Il va même lancer un nouveau distributeur dans la capitale italienne.