Nouveau spectacle, ballet de drones, jardins luminescents : dans les coulisses des 30 ans de Disneyland Paris
Le parc d’attractions de Marne-la-Vallée a ouvert dimanche 6 mars les festivités de son trentième anniversaire. Après deux années perturbées par la crise sanitaire, la première destination touristique privée d’Europe tourne la page Covid et se projette dans une nouvelle ère.
Avec la fin progressive des restrictions jusqu’à la suspension du pass vacinal prévue le 14 mars, c’est un public entièrement démasqué qui s’est présenté en nombre dimanche 6 mars à Disneyland Paris pour fêter les 30 ans du parc de Marne-la-Vallée, inauguré en avril 1992. Les célébrations ont démarré sous un soleil radieux, comme le signe d’une page qui se tourne après deux années particulièrement compliquées pour la première destination touristique d’Europe.
Près de huit mois de fermeture, des jauges de visiteurs, des spectacles annulés, des mesures sanitaires strictes dans chaque attraction : le Covid a considérablement bouleversé les plans de Disneyland Paris, y compris dans l’organisation de son trentième anniversaire. "D’ordinaire, pour préparer un tel événement, on met deux ans, deux ans et demi. Là, on a eu moins d’un an pour tout boucler. Mais tout le monde était enthousiaste sur ce projet", raconte Mathieu Robin, metteur en scène du nouveau spectacle de jour.
Un spectacle avec de nouveaux personnages
En attendant pour cet été un nouvel espace et de nouvelles attractions dédiés aux Avengers et aux héros de l’univers Marvel (une franchise qui comme Star Wars, appartient à Disney), les spectateurs ont donc pu découvrir dès ce week-end le show Rêvons et le monde s’illumine, joué plusieurs fois sur la place centrale qui se situe devant le château de la Belle au bois dormant. Un numéro enjoué et entraînant, qui mêle personnages iconiques (comme Mickey, Minnie, Donald et Daisy en costumes de gala) et nouveaux venus (Joie de Vice-Versa, Miguel de Coco, le Génie d’Aladdin…) pour embarquer toutes les générations dans la danse. "On voulait apporter du dynamisme, avec des accélérations de tempo et une rotation sur toute la place. On a cherché à s'insuffler beaucoup de joie de vivre dans ces retrouvailles, explique Mathieu Robin, qui a mis en scène le spectacle. C’est un bonheur de voir les gens sans masques sourire de nouveau. On recherchait cet élan d’optimisme."
"Il y avait une envie de se retrouver, de retrouver le public autour d’un bel événement. Peut-être qu’on n’aurait pas eu la même énergie si on n’avait pas connu toutes ces contraintes", ajoute Manon Hazebroucq, chargée de fleurissement du Parc. C’est elle qui a "habillé" les 10 jardins de la place du château de la Belle au bois dormant, ornés de quelque 10 000 plantes dont une centaine de variétés de fleurs différentes. Certaines sont même traitées avec un sérum nutritif spécifique, mis au point par la start-up française Aglaé, qui permet aux végétaux de s'illuminer la nuit. Pour animer ces parterres méticuleusement travaillés, 30 mobiles métalliques animés à l’effigie de personnages Disney ont été fabriqués pour l’occasion. Du dragon de Raya, l'un des derniers longs-métrages Disney, en passant par les iconiques princesses ou encore les aliens de Toy Story, ces structures très graphiques au design contemporain apportent leur dose de couleurs et de modernité à la place principale. "C’est comme les 30 bougies d’un énorme gâteau", s’amuse Yves Ollier, designer des Jardins féeriques.
Un final étincelant guidé par 150 drones
Mais la nouveauté la plus spectaculaire se dévoile à la tombée de la nuit, avec un numéro orchestré par 150 drones programmés pour former dans le ciel le logo représentant le chiffre 30 disposé en tête de Mickey. Proposé en ouverture et en fermeture de l’habituel show nocturne projeté sur le château, ce Disney D-light introduit une technologie jusqu’alors jamais utilisée dans les parcs Disney. Une façon de matérialiser l’envie du Parc de se projeter dans une nouvelle ère. "Disneyland Paris investit beaucoup en recherche et de développement pour être toujours à la pointe, affirme Juan Fuentes, metteur en scène de Disney D-light. Malgré les épreuves récentes, nous avons travaillé avec la compagnie bordelaise Dronisos pour proposer une vraie surprise au public, quelque chose de marquant, qu’il n’avait encore jamais vu ici". Un final impressionnant et enchanteur qui a laissé le public sous le charme : "C'est d'une précision et d'une beauté remarquables", se réjouit une visiteuse. "Toutes ces petites lumières qui bougent en même temps et qui changent de couleur, c'est magnifique", s'émerveille son fils de 8 ans.
Sans avoir eu le temps ni les moyens qui avaient pu être imaginés avant la pandémie pour les festivités de ce 30e anniversaire, Disneyland Paris marque les esprits avec des nouveautés qui allient euphorie et modernité. Les célébrations, qui doivent durer au minimum un an, passeront la vitesse supérieure cet été avec l'agrandissement du parc Walt Disney Studios, nouveau terrain de jeu des franchises Disney. Après le campus dédié à Spider-Man, Captain Marvel ou autre Black Panther - qui comprendra notamment la rénovation complète de l'attraction "Rock’n Roller Coaster" relooké aux couleurs d'Iron Man -, les travaux se poursuivront avec une zone reconstituant Arendelle, le pays de la Reine des Neiges. En attendant un possible land consacré à l'univers de Star Wars. Au royaume de Mickey, le "monde d'après" Covid a bel et bien commencé.
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